Cette importation du poisson congelé a entrainé la mobilisation de plus de 122 milliards de francs CFA, faisant du poisson le second produit agroalimentaire sur la chaîne des importations, juste après le riz dont les importations se situent à 552 000 tonnes pour un investissement estimé à 156 milliards de francs CFA.

Dans la perspective d’améliorer la production halieutique du pays, le Cameroun vient de créer des centres de promotion de pêche dans les villes de Douala, Limbé et Kribi, l’objectif d’après le gouvernement étant d’atteindre une production annuelle de 300 000 tonnes de poisson au cours des trois prochaines années.

Pourtant, avec plus de 300 côtes et une hydrographie riche et diversifiée, le Cameroun a les moyens de produire plus de 500 000 tonnes de poissons chaque année d’après des études du MINEPIA.

En effet, il a des côtes poissonneuses, mais elles sont malheureusement sous exploitées, car en dehors de la pêche industrielle dominée par la Chine, la pêche artisanale n’est pas non plus développée, cette activité étant largement dominée par les ressortissants de l’Afrique de l’Ouest, en l’occurrence, les Béninois, les Ghanéens, les Maliens, les Nigérians et les Sénégalais.

D’après des chiffres, la pêche artisanale ne représente qu’à peine 40 000 tonnes, sur les 270 000 tonnes de poissons produites chaque année au Cameroun.

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