18 août 2020 -18 août 2022, il y a de cela deux ans que le Mali est dans une transition suite à la démission « forcée » du Président de la République et la dissolution de l’Assemblée Nationale et du Gouvernement. Ainsi, le Cadre D’échange Des Partis Et Regroupements Politiques Pour Une Transition Réussie Au Mali, qui regroupe plus de 100 partis politiques, a fait un bilan à mi-parcours de cette transition qui doit prendre fin en 2024. « La situation se dégrade dans presque tous les domaines et de graves menaces pèsent sur l’unité et la souveraineté nationales. En deux ans de Transition, le constat est triste, le bilan est catastrophique et la situation est inquiétante. La presque totalité du territoire national reste encore sous l’occupation des forces du mal. L’Administration est absente de la majeure partie du territoire et son retour qui est plus que nécessaire est hypothétique. La vie coûte de plus en en plus chère et le panier de la ménagère n’a jamais été aussi vide…», précise la déclaration faite par le Cadre d’échange des partis politiques, le 18 août 2022.
Conscientes de la gravité du moment, les forces politiques et sociales du pays ont choisi d’accompagner cette Transition dont elles ont souhaité la réussite dans le dialogue et l’inclusion. « Elles regrettent cependant que sous la conduite des autorités actuelles, issues d’un deuxième Coup d’Etat perpétré le 24 mai 2021, le processus ait pris des allures dramatiques pour nos populations de plus en plus confrontées à de nombreuses et sérieuses difficultés économiques, sociales et sécuritaires », indique la déclaration du Cadre d’échange des partis politiques. La Coalition des partis politiques a fait savoir que la situation se dégrade dans presque tous les domaines et de graves menaces pèsent sur l’unité et la souveraineté nationales. De plus, ajoute le cadre d’échange des partis politiques, le Mali qui vit des moments sombres de son histoire, s’enfonce dans un isolement diplomatique inédit et sans précédent et cela dans le clivage, assorti de la marginalisation et de l’exclusion de la grande majorité de la classe politique. « En deux ans de Transition, le constat est triste, le bilan est catastrophique et la situation est inquiétante », souligne le Cadre qui salue l’engagement patriotique des forces de défense et de sécurité du Mali à faire face à leurs défis régaliens combien difficile et périlleux, sur le théâtre des opérations. Selon le Cadre, la presque totalité du territoire national reste encore sous l’occupation des forces du mal qui montent visiblement en puissance et de façon inquiétante. Avant de préciser que l’Administration est absente de la majeure partie du territoire et son retour qui est plus que nécessaire est hypothétique. « La vie coûte de plus en en plus chère et le panier de la ménagère n’a jamais été aussi vide que cela remonte aussi loin dans la mémoire. Rares sont les Maliens qui arrivent à se nourrir à souhait, et très nombreux sont nos compatriotes qui peinent à accéder aux produits de première nécessité, tels le petit mil, le riz, le sucre, le lait, le carburant pour ne citer que ceux-ci, qui apparaissent aujourd’hui comme des produits de luxe. Pendant que les Maliens tombent dans la précarité et vivent dans les difficultés du fait de la baisse vertigineuse de leurs revenus et de leur pouvoir d’achat, aucune autorité n’a consenti de sacrifier son salaire et ses avantages », révèle le Cadre d’échange des partis politiques. Selon ce regroupement, de graves hypothèques pèsent sur la campagne agricole du fait de la rareté et de la cherté des intrants agricoles, faisant plonger les paysans du monde rural dans la précarité. « Les libertés fondamentales sont régulièrement violées, ouvrant ainsi le chemin à la répression et aux règlements de comptes politiques. Les menaces multiformes sont devenues la règle de gouvernante pour anéantir les forces politiques aux voix discordantes et proposantes. Le passage en force semble être l’option choisie pour faire passer les réformes politiques et institutionnelles. Au regard de la situation, le Cadre d’échange des partis et regroupements politiques pour une transition réussie invite les autorités actuelles à œuvrer à l’union des cœurs et des esprits, en vue de la cohésion sociale retrouvée dans notre pays qui joue sa survie. La situation est préoccupante, c’est le moment de taire les clivages pour sauver la Nation malienne », indiquent les Présidents des Partis et Regroupements Politiques membres du Cadre.
Aguibou Sogodogo
Source: Le Républicain