Le Botswana a imputé lundi au président congolais Joseph Kabila la crise humanitaire et sécuritaire qui frappe la République démocratique du Congo (RDC), des critiques rares de la part d’un gouvernement africain.
Les puissances occidentales ont condamné à de nombreuses reprises l’attitude de Joseph Kabila, qui a refusé de quitter la présidence à la fin de son mandat en décembre 2016 et n’a pas respecté sa promesse d’organiser des élections, mais les pays africains n’avaient jusque-là pas critiqué directement le dirigeant.
“Nous continuons d’assister à une crise humanitaire qui empire dans ce pays principalement parce que son dirigeant a sans cesse repoussé la tenue d’élections, et il a perdu le contrôle de la sécurité de son pays”, dit un communiqué du ministère botswanais des Affaires internationales.
Le ministre congolais des Affaires étrangères, Leonard She Okitundu, n’a pas souhaité faire de commentaire. Des violences à caractère ethnique ont fait 22 morts dans l’est de la RDC en deux jours, a-t-on appris lundi.
Les forces de sécurité ont tué dimanche au moins deux manifestants lors de marches organisées par l’Eglise contre le président Joseph Kabila, ont fait savoir les Nations unies.
Violences à caractère ethnique et raids de l’armée gouvernementale contre des rebelles ont fait des centaines de morts ces derniers mois en RDC et contraint des centaines de milliers de personnes à fuir leur domicile.
Avec Reuters
VOA