L’organisation estudiantine a déclenché une grève de 48 h pour protester contre les accidents mortels dont ses militants sont victimes sur la route de Kabala.
La protestation des étudiants ne faiblit pas à Kabala. L’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) a déclenché une grève de 48 h en mémoire d’un étudiant décédé sur la voie de Kabala jeudi.
“Compte tenu de la dégradation du problème lié aux meurtres de nos camarades étudiants, l’AEEM a décidé d’observer une grève de 48 h”. C’est par ces mots que le secrétaire général de l’AEEM de l’Ecole normale supérieure (EN Sup) a annoncé le mouvement de grève sur sa page Facebook.
Selon Abdou Salam Togola, coordonnateur national de l’Association des élèves et étudiants du Mali, plus de “six étudiants ont perdu la vie sur la route de Kabala”. Et de rappeler que son organisation a émis des avis aux autorités sur la question comme l’opérationnalisation du Campus de Kabala, la construction d’une nouvelle voie pour les camions-bennes. Des doléances toujours insatisfaites.
Si la situation de Kabala est la cause principale du débrayage, le secrétaire général de l’EN Sup évoque d’autres raisons. Pour lui, en plus des accidents récurrents sur la voie de Kabala, “les autorités font la sourde” sur plusieurs questions notamment le retard des allocations financières, le retard de l’année l’universitaire.
Le juriste Abdoul Nasser Touré invite les acteurs à anticiper sur tous les problèmes de l’école afin sauver l’année scolaire et universitaire.
L’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) a lancé un ultimatum au gouvernement d’assurer la sécurité des étudiants sur la route de Kabala sous peine de la fermeture de l’université de Kabala. C’était en faveur d’une assemblée générale organisée hier. « Si cette semaine, le gouvernement ne fait rien pour la sécurité des étudiants sur la route de l’université, on demande la fermeture pure et simple de l’université de Kabala jusqu’à ce qu’on trouve une véritable solution à ce problème », a insisté M. Togola. Au-delà de cette rencontre, les étudiants envisagent d’autres actions dans les jours à venir pour se faire entendre. Les parents du défunt ont apprécié le geste des étudiants à sa juste valeur, et invité le gouvernement à prendre des mesures pour mettre fin à cette tragédie.
Yehia Mahmoud Baby et Moctar Dramane Koné
Source: L’indicateur du Rénouveau-Mali