KINSHASA (Reuters) – Les affrontements qui se sont produits lundi en République démocratique du Congo (RDC) ont fait une centaine de morts, selon un nouveau bilan communiqué mardi par les autorités.
Ces violences ont été attribuées à des partisans du pasteur Paul Joseph Mukungubila. Ce chef religieux, qui s’est proclamé “prophète de l’Eternel”, dénonce l’influence du Rwanda sur le gouvernement de Joseph Kabila, que ses fidèles qualifient d’étranger.
D’après des témoins, des jeunes gens armés ont tenté de s’emparer lundi de l’aéroport de Kinshasa. Ils ont également fait irruption au camp militaire Tshatshi, près du ministère de la Défense, et au siège de la radiotélévision nationale congolaise (RTNC).
Leurs attaques ont été repoussées par les forces armées de la RDC.
“Il y a une centaine de morts”, a déclaré mardi matin le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, ajoutant que Paul Joseph Mukungubila était en fuite.
Interrogé par RFI, ce dernier a indiqué avoir “perdu un grand nombre de frères” dans les affrontements de la veille. Il a ajouté que ses partisans n’étaient pas armés et qu’il ne comprenait pas ce qui s’était passé.
“Ils sont arrivés les mains vides (…) Je suis un homme de paix”, a-t-il dit.
Dans un communiqué publié sur Facebook, son “ministère de la Restauration à partir de l’Afrique noire” affirme que ce sont des soldats congolais qui sont à l’origine de ces violences.
Ils s’en seraient pris dimanche à Lubumbashi, à plus de 2.400 km au sud-est de Kinshasa, à de jeunes gens distribuant une lettre ouverte de Mukungubila puis aurait ouvert le feu le lendemain sur la résidence d’un proche du “prophète”.
“Suite à toutes ces attaques, les frères, se trouvant dans d’autres villes, se sont soulevés pour protester, d’autant plus que ce n’est pas la première attaque menée par les autorités contre le prophète Joseph Mukungubila”, poursuit le communiqué.
Source : Yahoo