Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Le bateau russe n’est pas le seul à violer la loi, il y a plus de 500 navires ‘voyous’

Dans toute l’Afrique de l’Ouest, la colère gronde. Combien sont-ils, ces bateaux-usines qui ratissent les mers africaines ? L’Union européenne, a estimé à près de 500 navires de qui pêchent illégalement dans les eaux africaines : 160 au Maroc, une centaine en Mauritanie, 60 en Guinée-Bissau, une quarantaine en Côte d’Ivoire et au Sénégal.

navire bateau quai

Ce sont des chalutiers-congélateurs russes, japonais, coréens qui naviguent sous des pavillons de complaisance (Belize ou Kiribati). Sans oublier, bien sûr, les Chinois. “Jusqu’au milieu des années 2000, la Chine opérait en Afrique sur de véritables épaves ; désormais, ils investissent dans des bateaux ultraperformants”, note un dernier rapport de la Coalition pour des accords de pêche équitables

Plus inquiétant, après s’être intéressés exclusivement aux espèces à haute valeur commerciale, comme le poulpe ou la daurade, les navires étrangers pêchent désormais tous azimuts. “Les flottes chinoises et russes se précipitent depuis quelques mois sur les petits pélagiques africains pour en faire des farines destinées à l’aquaculture”, indique Béatrice Gorez, coordinatrice de la Coalition pour des accords de pêche équitables, à Bruxelles.

Au Sénégal, dont l’accord de pêche avec l’Union européenne est gelé depuis 2006, la mainmise sur le poisson a pris une forme plus insidieuse. “Une trentaine de chalutiers européens pêchent au Sénégal sous pavillon national, via des sociétés mixtes opaques”, estime Béatrice Gorez.

Pour résister à la concurrence de ces chalutiers, la pêche artisanale prend conscience qu’elle doit moderniser ses outils de gestion et ses infrastructures sanitaires. Sur le quai de pêche de Mbour, c’est encore par terre que se négocie le prix du poisson destiné à l’exportation, tandis que la salle de ventes aux allures de laboratoire, financée par l’Union européenne, reste désaffectée.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance