Acquittés partiellement depuis un an par la Cour pénale internationale (CPI), l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, et l’ex-ministre de la Jeunesse, Charles Blé viennent de recouvrer totalement la liberté à l’issue d’une audience à la CPI.
L’on vient d’assister à un revirement spectaculaire des affaires Gbagbo et Blé Goudé devant la Cour pénale internationale. La demande d’acquittement total des deux hommes a reçu un avis favorable auprès de la juridiction; ils ont donc été exemptés de toute poursuite à l’issue d’une audience le 23 avril à La Haye (Pays Bas). Charles Blé Goudé était accusé d’« actes de torture, homicides volontaires et viol » et condamné par contumace à 20 ans de prison ferme, de 10 ans de privation de liberté et d’un mandat d’arrêt entre autres charges.
Le Président Laurent Gbagbo avait été accusé de crime contre l’humanité à l’initiative du président Ouattara. La juridiction, non seulement, a rangé leurs affaires ce 23 avril, mais elle a surtout révélé son incompétence à connaître des procès des dirigeants africains, fut-ils graves ou non. Les Africains doivent être jugés en Afrique et par les juridictions de leurs pays respectives.
La libération de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé vient, à coup sur rebattre les cartes du jeu politiques dont le RHDP semblait vouloir se targuer en asphyxiant tout adversité. Le dauphin de Ouattara a une forte adversité à tenir à présent. En dehors de Guillaume Kigbafori Soro, dont les entreprises et les fidèles sont mis à mal par le régime en place, il faudra désormais compter la rude adversité des deux poids lourds que sont Gbagbo et Blé Goudé.
La riposte est d’autant plus à prendre au sérieux parce que Laurent Gbagbo était resté jusque-là attentifs aux difficultés rencontrées par ses compatriotes. Avec la menace du Coronavirus, il a initié une réflexion anticipative et prospective sur l’avenir de l’Afrique. Il a instruit une haute personnalité ivoirienne, scientifiquement respectée au plan africain et mondial, de créer un comité d’experts africains à l’effet de conduire une réflexion pluridisciplinaire sur l’Afrique d’après pandémie, tel que l’a indiqué son porte parole Koné Katinan,.
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