« Les auditeurs internes sont des médecins des organisations ». Voici la quintessence du nouveau livre d’Amadou Ndiaye, L’audit interne, la médecine des organisations. Ce livre est le « Fruit d’un sentiment de patriotisme profond » dans lequel M. Ndiaye expose non seulement le rôle des auditeurs internes mais aussi invite les audités à ne pas fuir les auditeurs comme on fuit la peste, explique le jeune écrivain.
Comparant le travail d’un auditeur à celui d’un médecin, M. Ndiaye fait comprendre que les auditeurs examinent et soignent les organisations. « De même que la médecine soigne les personnes physiques, les auditeurs soignent les personnes morales », a-t-il expliqué avant de préciser : « L’auditeur interne doit avoir le même reflexe qu’un médecin ».
Dans ce nouveau-né dans les librairies maliennes et sous-régionales, Amadou Ndiaye laisse comprendre que l’audit interne est la valeur ajoutée du système d’organisation des entreprises. « La gestion des ressources humaines est importante dans l’audit interne », selon M. Ndiaye.
Composé de 60 médicaments à tester pour le développement des entreprises, ce livre expose les difficultés auxquelles sont confrontés les auditeurs. Ce tapuscrit vise à rendre service aux petites entreprises en les aidants à mieux se développer, se soigner, indique-t-il.
A l’occasion de cette cérémonie de lancement, les témoignages n’ont pas manqué. Le préfacier, Moussa Mara (ex-premier ministre du Mali), est revenu sur les difficultés d’édition au Mali : « Tout est fait dans notre pays pour décourager celui qui veut écrire ». Moussa Mara s’est dit avoir « été agréablement surpris par la qualité » de cet ouvrage de M. Ndiaye.
« Le livre au Mali, on est fatigué de le rédiger et de le vendre puisqu’il faut l’acheter et l’offrir», souligne Moussa Mara avant de promettre à l’auteur tout son accompagnement dans la promotion du livre.
Dans une salle pleine à craquer, Serges Cyrille Kooko, directeur de publication chez Innov éditions, a saisi l’occasion pour espérer que ce livre constituera le début d’une belle carrière d’écrivain. Diakaridia Diakité, interprète et traducteur malien, pour sa part, a rappelé que « la jeunesse n’est pas un handicap » mais plutôt que « c’est l’homme lui-même qui constitue un handicap ». A ses dires, « L’écriture est un art et celui qui prend de son temps pour écrire un livre mérite des accompagnements ».
Fousseni TOGOLA