L’affaire a été révélée par le quotidien Zoom info de Dakar dans sa livraison du mercredi 28 mars. En effet, selon le quotidien Sénégalais, une vive tension oppose depuis un certain temps, les transporteurs maliens et sénégalais au niveau de la gare des Beaux maraîchers de Dakar. Mais, c’est le mardi dernier que la situation a vraiment failli dégénérer. Selon le canard, il a fallu l’intervention des forces de l’ordre pour que le calme revienne.
Tout a commencé par une interdiction de sortie de bus maliens de la gare formulée par les transporteurs sénégalais. Ces derniers n’autorisaient plus leurs homologues maliens d’embarquer des passagers dans leurs véhicules le long du corridor Dakar-Bamako. Interrogé par nos confrères, Barkhane Gomis, secrétaire général adjoint du syndicat national des transporteurs du Sénégal, a indiqué que « l’accord conclu entre les deux camps a été violé par les chauffeurs maliens ».
Pour lui, ledit accord affecte deux jours d’exploitation aux transporteurs maliens et un jour pour les sénégalais. Ainsi, il a déploré le fait que des acteurs maliens s’adonnent à un transfert de voyageurs vers Kaolack et Tambacounda pour les acheminer à partir de ces lieux vers Bamako, durant les jours dédiés aux opérateurs sénégalais. Une situation qui, selon Barkhane Gomes, a impacté négativement sur le chiffre d’affaire des transporteurs sénégalais. Avant de déclarer que « les opérateurs maliens n’ont pas le droit d’embarquer des voyageurs sur toute l’étendue du territoire national aux deux jours dédiés aux sénégalais ».
D’après le récit du journaliste de Zoom info, ce n’est pas la première fois qu’une telle tension survient. Déjà, le 3 février dernier, toujours à la gare des Beaux Maraîchers de Pikine, transporteurs maliens et sénégalais étaient déchirés à cause du non respect de cet accord. Pour l’instant, aucune mention n’a été faite par rapport à la position de l’Ambassade du Mali à Dakar. La situation mérite une plus grande attention car, à défaut de la reprise effective des activités du train, ce corridor demeure la seule alternative pour le transport des biens et des personnes entre les deux pays par la route.
LAYA DIARRA (Source KIBARU )