“Les forces de défense déployées dans le département de Miski ont été attaquées par un groupuscule de terroristes”, a indiqué le communiqué de l’Etat-major général des armées tchadiennes.
Le texte, qui ne donne aucun bilan humain, indique que “la situation est sous contrôle”. Aucune précision n’est fournie dans le communiqué sur les “terroristes” incriminés.
Selon des habitants cités par les médias locaux, les forces armées ont fait usage à Miski de moyens aériens et d’artillerie, qui auraient fait des victimes civiles. Cette information n’a pu être confirmée de source indépendante.
Pour un député de la région ayant requis l’anonymat, les violences ont opposé l’armée tchadienne à des habitants de Miski qui contestent un nouveau découpage administratif de la région. Celui-ci rattache leur localité à la région de Borkou alors qu’ils dépendaient auparavant de la région du Tibesti.
Ce découpage — adopté à l’issue d’un forum national en mars — est contesté par une partie de la population des trois régions du nord du Tchad, le Borkou, l’Ennedi et le Tibesti, car il ne respecterait pas des “normes historiques et culturelles”, disent des habitants.
L’extrême-nord du Tchad, communément appelé le BET (selon les initiales des trois régions), est une immensité désertique aux montagnes présumées riches en métaux précieux, habitée par des Toubou.
Peu contrôlée, cette zone est propice à de nombreux trafics entre le Tchad, le Soudan, le Niger, la Libye. Plusieurs groupes rebelles tchadiens sont de même présents dans ces pays frontaliers.
Fin août, l’un d’eux, un groupe armé, le Conseil de commandement militaire pour le salut de la République (CCMSR), a attaqué plusieurs localités de la région du Tibesti. Suite à cette incursion venue de la Libye voisine, selon une source militaire, l’armée tchadienne a été déployée dans la zone.
Avec AFP
VOA Afrique