La 13ème session ordinaire du Conseil d’Administration de l’Agence pour la Promotion des Investissements au Mali (API-Mali) s’est tenue hier, jeudi 04 février 2021 au Ministère de l’Industrie, du Commerce et de la Promotion des Investissements, sous la présidence du ministre de tutelle, M. Arouna Niang avec à ses côtés le Directeur Général de l’API-Mali, M. Moussa Ismaïla Touré et les autres administrateurs.
Selon M. Touré, « au sein de l’API-Mali comme toutes les structures du Mali et dans le monde entier, ils ont au cours de l’année 2020 fait face à plusieurs difficultés ».
Pour lui, « la première qui était inattendue est la crise sanitaire liée au Covid-19 qui a impacté directement et indirectement leurs activités. Pour illustrer cela nous avions prévu plusieurs sessions de formation pour nos conseillers d’ambassade notamment la zone Asie et le Moyen Orient, nous avons été par la force des choses obligés d’annuler cette activité. Nous avions prévu plusieurs missions de promotions de la destination Mali qui ont été aussi annulées, mais nous avons quand même capitalisé cette contrainte qui nous a donné l’opportunité de nous focaliser davantage sur les investisseurs déjà installés au Mali qui sont opérationnels. Donc nous avons passé notre temps à les accompagner, à être beaucoup proches d’eux, à les aider à faire face aux difficultés qu’ils rencontraient, à trouver les solutions et même à réinvestir », a précisé le Directeur Général de l’API-Mali. Il pense que « l’API-Mali a pu se rapprocher davantage des bénéficiaires de ses services ». Selon M. Touré, « ils font aussi face aux conséquences des multiples crises que notre pays traverse depuis une dizaine d’années ». Il a noté qu’ils ont continué à travailler pour changer la perception qui se dégrade à cause de ces crises. A ses dires, « ils ont été très agressifs sur les réseaux sociaux. Ils ont eu une grosse campagne pendant toute l’année pour maintenir l’image du pays et essayer d’éviter qu’elle se dégrade d’avantage. Pour ce qui concerne l’année 2021, nous avons deux préoccupations majeures. La première c’est vraiment avec le support des autorités régler définitivement la question d’autonomisation de l’Agence en termes de ressources. Nous avons des contraintes financières qui nous empêchent d’évoluer normalement. Il y a besoin de décision politique à ce niveau et nous espérons que 2021 va être l’année de résolution de cet aspect. Le deuxième volet c’est de continuer à faire la promotion du Mali malgré cet environnement particulier. Cela va se faire grâce au partage des succès historiques parce que notre pays connait beaucoup d’entrepreneurs qui réussissent et qui ne sont pas assez connus. Cela permettra de donner confiance aux autres investisseurs. Nous allons continuer à travailler sur notre environnement des affaires. Nous avons beaucoup de possibilités d’amélioration. API-Mali va s’investir à cela », a fait savoir Moussa Ismaïla Touré.
Selon le ministre Arouna Niang, « le projet de programme d’activités 2021 prévoit entre autres : la poursuite du processus de restructuration de l’Agence ; la poursuite des travaux de construction du l’Antenne Régionale du Guichet Unique (ARGU) de Sikasso ; l’opérationnalisation intégrale du service « after-care » ; la poursuite du processus de relecture du Code des investissements, des textes du Guichet Unique et des textes de l’API-Mali ; la poursuite des activités de promotion des investissements directs et d’amélioration de l’image pays ; la dématérialisation et l’amélioration de la qualité des services du Guichet Unique ; le déploiement progressif du programme APIMORPHOSE ; le déploiement des activités planifiées dans le cadre des partenariats avec ONU-FEMMES et UNCDF. Il a précisé que pour la réalisation de ces activités, le projet de budget 2021 de l’API-Mali s’équilibre en recettes et en dépenses à 1.996.213.669 francs CFA, contre 2.973.064.389 francs CFA, au titre de l’année 2020 dont seulement 946.711.254 FCFA ont pu être mobilisés au 30 novembre 2020, correspondant à une exécution globale de 31,84% contre 49,94% au titre de l’exercice 2019. M. Niang pense que cet écart significatif s’explique d’une part par le report de l’organisation de la seconde édition du Forum « Invest in Mali 2020 » et d’autre part par les difficultés liées à la réception des fonds en provenance des bailleurs partenaires en raison de la pandémie liée à la crise sanitaire du COVID19 …
C’est dire que nous devons veiller à une utilisation rationnelle des ressources pour atteindre les objectifs fixés. Nous pourrions compter sur l’accompagnement de nos partenaires techniques et financiers, à l’endroit desquels je réitère mes sincères remerciements », a-t-il ajouté.
Tougouna A. TRAORE
NOUVEL HORIZON