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L’ancien président ATT a 70 ans

L’ex-locataire de Koulouba a soufflé une bougie de plus.

Né le 4 novembre 1948 à Mopti, le général à la retraite a soufflé sa 67ème  bougie le mercredi 4 Novembre 2015. Contraint à la démission dans la foulée du coup de force de Mars 2012, l’ancien Chef d’Etat du Mali n’a plus rejoint son pays. Discret au pays de la Terranga, ATT a le mal du pays et ne souhaite que rentrer au bercail. Il est d’ailleurs prêt à faire face à la justice puisqu’une poursuite pour haute trahison a été lancée contre lui depuis l’avènement d’IBK à la magistrature suprême. Celui qui a dirigé dix années durant le Mali (2002-2012) ne s’en est d’ailleurs jamais caché.

L’exilé aura quand même eu le temps d’observer les attitudes de tout un chacun et connaitre qui sont ces vraies amis. Espérons donc que la prochaine bougie de l’époux de Lobbo Touré sera soufflée là où elle se doit : au Mali parmi tous ses proches.

Amadou Toumani Touré est né le 4 novembre 1948 à Mopti, dans l’ancien Soudan français, où il fréquente l’école fondamentale. Entre 1966 et 1969, il est inscrit à l’école normale secondaire de Badalabougou à Bamako pour devenir instituteur. Finalement, il intègre l’armée en entrant à l’école interarmes de Kati. Au sein du corps des parachutistes, il grimpe rapidement les échelons. Après plusieurs stages en URSS et en France, il devient commandant des commandos parachutistes en 1984. En mars 1991, après les manifestations populaires réprimées dans le sang, il participe au coup d’État contre Moussa Traoré, prend la présidence du Comité de transition pour le Salut du peuple et assure les fonctions de chef de l’État pendant la transition démocratique. Il organise la conférence nationale (qui s’est déroulée du 29 juillet au 12 août 1991), puis des élections législatives et présidentielle en 1992. À l’issue de ces élections, il remet le pouvoir au nouveau président élu Alpha Oumar Konaré. On le surnomme alors le « soldat de la démocratie ». Il fonde et dirige une fondation pour l’enfance. George W. Bush et Amadou Toumani Toure, à la Maison-Blanche(Bureau ovale), en 2008.

En juin 2001, il est l’envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, en République centrafricaine, après un coup d’État manqué contre Ange-Félix Patassé. Élection présidentielle de 2002[modifier | modifier le code] Le 1er septembre 2001, il demande et obtient sa mise en retraite anticipée de l’armée. Il décide de se lancer dans la vie politique en posant sa candidature pour l’élection présidentielle de 2002. Il est élu président de la République le 12 mai 2002 avec 64,35 % des voix au second tour. Son adversaire Soumaïla Cissé, ancien ministre, obtient 35,65 % des voix. Président de la République[modifier | modifier le code] Premier mandat (2002-2007)[modifier | modifier le code] Sa présidence est assez atypique, il n’appartient à aucun parti politique et son gouvernement regroupe tous les partis du pays. Lors de son élection en 2002, il nomme Ahmed Mohamed ag Hamani comme Premier ministre. Celui-ci démissionne le 28 avril 2004 et il est remplacé par Ousmane Issoufi Maïga. Deuxième mandat (2007-2012)[modifier | modifier le code] Amadou Toumani Touré annonce sa candidature à l’élection présidentielle malienne de 2007 lors d’un déplacement à Nioro-du-Sahel le 27 mars 20071. Soutenu par de nombreux partis politiques, dont quatorze sont rassemblés à l’initiative de l’Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la justice (Adéma/Pasj) et de l’Union pour la république et la démocratie (URD), au sein de l’Alliance pour la démocratie et le progrès(ADP) mais également par le Mouvement citoyen et plusieurs associations, le président sortant a axé sa campagne sur son bilan qu’il qualifie de positif, sur son modèle de gouvernance basé sur le consensus et sur un « programme pour le développement économique et social » autour de neuf priorités : le renouveau de l’action publique en matière de démocratie et de gouvernance ; une plus forte croissance économique avec à la clef un taux de croissance d’au moins 7 % l’an ; le développement du secteur privé ; celui des ressources humaines ; l’emploi des jeunes ; une plus grande implication des femmes dans le développement ; le soutien aux initiatives culturelles et au sport ; la participation des Maliens de l’extérieur au développement du pays et l’institution d’une diplomatie plus agressive2. Lors d’un meeting à Koulikoro, il a annoncé un programme d’embauche de 50 000 jeunes dans la fonction publique3. Son slogan de campagne est « Pour un Mali qui gagne ». Ses partisans souhaitant sa victoire au premier tour ont diffusé le slogan Takokélen qui en bambara signifie littéralement « prise unique ». Ses adversaires, regroupés notamment au sein du Front pour la démocratie et la République (en) (FDR), les accusent d’utiliser les moyens de l’État pour faire campagne. Ils accusent également le président et le gouvernement de favoritisme, par exemple dans l’attribution des logements sociaux, et déplorent des fraudes lors du scrutin du 29 avril. Amadou Toumani Touré a été réélu président de la République le 29 avril 2007 dès le premier tour.

Il a obtenu 71,20 % des votes4, tandis que son principal concurrent, Ibrahim Boubacar Keïta, qui n’a recueilli que 19,15 % des voix, conteste, comme les autres candidats de l’opposition réunis au sein du Front pour la République et la démocratie, les résultats en raison de fraudes. Coup d’état militaire de 2012[modifier | modifier le code] Dans la nuit du 21 au 22 mars 2012, un peu plus de deux mois avant la fin de son mandat, il est renversé par un coup d’État. Les mutins du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’État, dirigé par le capitaine Amadou Sanogo, dénoncent la gestion du conflit au nord Mali entre l’armée et la rébellion touareg dans le cadre de la guerre du Mali5. Ce coup d’État intervient dans un contexte où la prochaine élection présidentielle, à laquelle le président Touré ne se présentait pas, était prévue pour le 29 avril 2012, élection couplée avec un référendum constitutionnel. Une tentative de contre-coup d’état échoue les 30 avril et 1er mai. Le 8 avril 2012, exilé au Sénégal depuis le coup d’état, il annonce officiellement qu’il démissionne de ses fonctions présidentielles6,7. Après la présidence[modifier | modifier le code] Exil[modifier | modifier le code] Il part en exil au Sénégal avec sa famille proche sous les auspices de l’État sénégalais et se maintient à l’écart de la vie politique de son pays8. Le 27 décembre 2013, le gouvernement malien saisit l’Assemblée nationale, où siège la Haute Cour de justice, pour juger l’ancien président Amadou Toumani Touré9.

En décembre 2016, l’Assemblée rejette finalement à une écrasante majorité l’ouverture de poursuites contre lui10. Retour au Mali[modifier | modifier le code] Le 24 décembre 2017, avec l’accord du président Ibrahim Boubacar Keïta, il rentre à Bamako avec sa famille10. Prix et distinctions[modifier | modifier le code] Grand officier de la Légion d’honneur (1998)11 Membre d’honneur de l’Institut Aspen France12 Grand-croix de l’ordre de Saint-Charles (2012)13

 

Source: Bamada.net

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