L’ancien premier ministre du Mali, Moussa Mara, est en visite à Winnipeg jeudi pour rencontrer de nombreux acteurs de la francophonie dont Daniel Boucher de la Société de la francophonie manitobaine (SFM), Ibrahima Diallo et Gabor Csepregi de l’Université de Saint-Boniface. Il a été invité à s’exprimer sur la situation politique de son pays.
Moussa Mara, qui a été premier ministre du Mali d’avril 2014 à janvier 2015, a été invité par l’Association des Maliennes et des Maliens du Manitoba à venir donner une conférence à l’Université de Saint-Boniface jeudi à 18 h.
« Nous avons été approchés par Moussa Mara pour nous avertir qu’il était de passage à Montréal et Ottawa. Nous avons sollicité une visite au Manitoba pour qu’il nous parle de la situation au Mali », explique la présidente de l’Association des Maliennes et des Maliens du Manitoba, Natou Sacko.
Le Mali, un pays d’Afrique de l’Ouest situé entre la Mauritanie et le Niger, est en proie à de nombreuses instabilités politiques depuis plusieurs années.
« La diaspora malienne en général et les Maliens du Manitoba en particulier sont très préoccupés par cette situation. On est loin et les informations sur les réseaux sociaux ne sont pas toujours les bonnes », précise Natou Sacko.
L’ancien premier ministre reste impliqué dans la vie politique de son pays en tant que président du parti Yelema.
« Nous pensons qu’en échangeant avec lui nous pourrons bénéficier de son analyse et de la connaissance de la vraie situation, mais aussi lui faire connaître nos contributions pour la résolution de cette crise », affirme Natou Sacko.
Elle estime qu’elle, comme d’autres Maliens, sont très attachées à leur pays d’origine et prêts à aider à son développement.
« Quand on va dans les pays occidentaux, on apprend beaucoup de choses. On apprend la gestion, on apprend l’évolution et quand le pays a besoin de nous, il nous appelle et on est toujours prêt à prêter main-forte. Je suis manitobaine, mais ça ne m’empêche pas de rester malienne. C’est mon premier pays », affirme-t-elle.
Le gouvernement Trudeau a affirmé le 29 mars qu’il ne prolongera pas la mission de paix du Canada au Mali, malgré une demande en ce sens des Nations unies. Ce sont ainsi 250 membres des Forces armées canadiennes qui devraient quitter le pays cet été.
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