M. Samba Alhamdou Baby, secrétaire général du ministère de la solidarité et de l’action humanitaire, a procédé mercredi dernier à l’hôtel Salam au lancement du ‘’Plan de Réponse Humanitaire de 2018’’.
C’était en présence Mme Mbaranga Gassarabwe, coordinatrice humanitaire pour le Mali.
Mme Mbaranga Gassarabwe, coordinatrice humanitaire pour le Mali, a, au cours de son discours, expliqué que le Plan de Réponse Humanitaire est le fruit d’un travail concerté entre le Gouvernement, les organisations humanitaires et les donateurs. Il s’appuie, dit-elle, sur une analyse conjointe et consensuelle des besoins (HNO), prenant en compte les spécificités régionales ainsi que l’ampleur et la sévérité des besoins dans les différents secteurs de l’assistance.
« Aussi, à travers ce plan, nous réitérons notre détermination à œuvrer aux côtés des services étatiques pour alléger les souffrances des personnes dans le besoin », a commenté la coordonatrice humanitaire.
Ainsi, dans le cadre du Plan de Réponse 2017, rappelle-t-elle, ‘’nous avons pu mobiliser 135 millions de dollars, soit environ 44 pour cent des fonds recherchés (293 millions de dollars), pour assister 1,3 millions de personnes sur un total de 3,7 millions dans le besoin. A cela s’ajoutent, 53 autres millions de dollars alloués à des projets non inclus dans le Plan de Réponse Humanitaire’’.
Malgré ces multiples efforts, selon la coordinatrice de l’OCHA-Mali, l’ampleur des besoins identifiés en 2018 dans les différents secteurs de l’assistance humanitaire montre que beaucoup reste à faire.
En effet, la communauté humanitaire recherche cette année 263 millions de dollars à travers le plan de réponse humanitaire, soit une baisse de 30 millions de dollars comparativement à 2017. Mais, déplore Mme Mbaranga Gassarabwe, cette diminution ne traduit nullement une baisse des besoins humanitaires mais plutôt un focus sur les besoins les plus pressants.
Parce que, indiquera la coordinatrice de l’Ocha-Mali, cette année ce sont 4,1 millions de personnes qui sont dans le besoin contre 3,7 millions en 2017. « Or, les humanitaires ne ciblent que 1,5 millions de personnes, soit environ 37% des maliens identifiés comme ayant besoin d’une assistance humanitaire », a souligné Mme Mbaranga Gassarabwe.
Enfin, la coordinatrice humanitaire a indiqué que son organisation en appui au Gouvernement du Mali, restera mobilisée pour fournir une assistance coordonnée aux populations affectées.
M. Samba Alhamdou Baby, secrétaire général du ministère de la solidarité et de l’action humanitaire, a pour sa part expliqué qu’en dépit des efforts consentis, le Mali fait toujours face au déficit humanitaire. Parce que, dit-il, non seulement le pays enregistre un taux de malnutrition aiguë dépassant le seuil d’urgence fixé par l’OMS, mais aussi, le cadre harmonisé indique une augmentation de 300.000 personnes dans le besoin humanitaire cette année comparativement à 2017.
Selon lui, cette situation nécessite une meilleure coordination des actions du Gouvernement et des partenaires pour atténuer les souffrances des populations vulnérables et renforcer les initiatives visant à accroitre leurs capacités de résilience afin d’amoindrir les risques de crises futures.
«Le Gouvernement du Mali est déterminé à tout mettre en œuvre pour que les besoins humanitaires soient couverts à travers ses programmes et ceux des partenaires, » a fait savoir le secrétaire général du ministère de la solidarité et de l’action humanitaire.
Djibril Kayentao
Le 26 Mars