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L’an I de l’élection de IBK : les chantiers sont énormes

Cette première année passée à la tête de l’Etat aura été tout sauf un long fleuve tranquille pour le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita.

 

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11 août 2013-11 août 2014. Il y a un an jour pour jour, Ibrahim Boubacar Kéita, était élu, avec plus de 77,6 % des voix, président de la République au second tour du scrutin présidentiel face à son challenger, Soumaila Cissé avec 22,4 %. Avec une mobilisation et un score record, l’ancien Premier ministre pouvait se targuer d’être le président le plus légitime du Mali démocratique. Une décennie de gouvernance émaillée par une corruption, une absence de justice et une faiblesse de l’Etat avaient précipiter le Mali dans le précipice. Le coup d’Etat du 22 mars 2012, qui prétendait corriger les errements du pouvoir ATT a favorisé la percée des jihadistes qui ont occupé avec une facilité déconcertante les trois régions du pays : Tombouctou, Gao et Kidal. La suite est connue. Lesdites régions seront libérées grâce à l’intervention des forces Serval en janvier 2013. Ce qui a balisé la voie à l’organisation des élections.

Voilà le pays dont a hérité celui qui fut le président de l’Assemblée nationale du Mali de 2002 à 2007. La tâche s’annonçait alors des plus ardues pour le président plébiscité. Il lui revenait de restaurer la confiance et la dignité d’un pays éprouvé par les difficultés évoquées plus haut. « L’honneur du Mali et le bonheur des Maliens », le slogan magique sous lequel IBK a su se faire élire prenait tout son sens. Conscient des attentes du peuple et des défis à relever, le nouveau président de la République n’a pas observé de round d’observation pour parler comme les commentaires sportifs, bien au contraire il ira tout droit au charbon. Des vastes chantiers sont ouverts dans différents domaines comme la décentralisation, la justice, éducation, la diplomatie, la réconciliation, l’emploi, l’armée etc. Des réformes sont ainsi engagées dans le souci de rendre performante la marche de l’administration.

Malheureusement le volontarisme présidentiel sera vite noyé dans l’impatience grandissante des populations qui ont hâte de voir rapidement leurs conditions de vie améliorées malgré le contexte. Très vite le Kankélétigui se verra coincé entre deux feux : celui de la demande sociale et celui des groupes armés du nord surtout suite à la visite mouvementée du successeur de Oumar Tatam Ly, le Premier ministre Moussa Mara à Kidal le 17 mai dernier. La presse, dans une certaine frange, n’a pas accordé d’état de grâce au nouveau régime à travers des articles aussi corrosifs que railleurs. Idem pour l’opposition sortie de l’indolence de l’ère ATT. Elle n’a pas manqué de dénoncer ce qu’elle a appelé le manque de vision du régime. Souamila Cissé de l’URD et Tiébilé Dramé du Parena ont particulièrement assumé ce rôle très courageux de chien de garde du régime. Ils l’ont démontré sur des sujets ayant fait coulé beaucoup d’encre et de salive comme l’achat de l’avion présidentiel, l’affaire Tomi, l’immixtion de la famille présidentielle dans la gestion de l’Etat. La liste n’est pas exhaustive.

Ce premier anniversaire de la victoire du président Ibrahim Boubacar Kéita intervient à quelques jours du début du deuxième round des négociations à Alger entre le Mali et les groupes armées. Des négociations dont l’issue heureuse aura sans aucun doute un impact positif sur la réussite du premier quinquennat de IBK.

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