La chancelière allemande Angela Merkel a soutenu, mercredi soir à Dakar, que les investisseurs de son pays, encore « en apprentissage » en Afrique, ont besoin de confiance pour mieux s’asseoir sur le continent.
« Nous avons besoin de confiance, la confiance des entreprises (allemandes) envers les pays africains. Ce sont plus de 50 pays africains, donc il faut bien distinguer. Il y a des conditions différentes dans chaque pays », a soutenu Mme Merkel, animant une conférence de presse conjointe avec le président Macky Sall.
La chancelière allemande, arrivée hier après-midi dans la capitale sénégalaise, a terminé sa visite officielle de 48 heures et va s’envoler à Accra (Ghana) avant de se rendre à Lagos (Nigeria) dans le cadre de sa tournée africaine.
« L’Allemagne est présente dans un grand de nombre de pays à travers ses exportations. Cependant, l’Afrique reste une certaine terre inconnue. C’est un processus d’apprentissage », a-t-elle poursuivi, répondant à une question à savoir si son gouvernement prévoit d’élargir ses investissements sur le continent.
Malgré ses réserves, elle a reconnu que « l’exemple du Sénégal démontre qu’on peut se fixer un agenda très ambitieux ». Parce que ce pays « a parcouru un long chemin (…) en termes de fiabilité et de garantie des droits », selon Mme Merkel.
Toutefois, « tout engagement économique, ce n’est pas un engagement de l’Etat mais des entreprises privées. Elles prennent des décisions et nous pouvons les appuyer. Mais nous ne pouvons pas assumer 100% des risques », a-t-elle précisé, ajoutant que « l’économie, c’est 50% de la psychologie ».
Au cours de sa visite, quatre accords de coopération ont été signés entre Dakar et Berlin, dont l’un concerne l’électrification de 300 villages sénégalais.
Depuis l’indépendance du Sénégal (1960), l’Allemagne a injecté près de 525 milliards de FCFA dans divers projets de développement au profit du pays, selon des médias sénégalais, citant l’ambassade allemande au Sénégal.
Agence de Presse Africaine