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L’Algérie promet de traquer al-Qaida

Algérie  – Mardi 12 novembre, une unité de l’armée algérienne a abattu cinq terroristes et en a blessé un autre lors d’un accrochage près de Debdeb, à environ 450 kilomètres du centre de la wilaya d’Illizi.

Abdelaziz Bouteflika president algerien

Cette opération est survenue cinq jours après que le Premier ministre Abdelmalek Sellal ait déclaré lors de sa visite dans la wilaya de Tamanrasset que le seul problème rencontré par les autorités algériennes dans la région était al-Qaida.

Il s’est engagé à déraciner le groupe terroriste, déclarant aux hauts responsables de cette région du sud que l’Algérie comptait agir avec fermeté pour éliminer cette organisation et l’empêcher d’opérer sur le territoire national.

Il a salué les efforts des habitants de Tamanrasset et des autres régions du sud de l’Algérie pour le maintien de la sécurité et de la stabilité dans le contexte d’agitation que connaissent les pays voisins.

Mais l’ouverture de la frontière méridionale n’était pas à l’ordre du jour de cette visite, a-t-il expliqué, ajoutant que la question demandera “un certain temps”. Des criminels pourraient “s’infiltrer par la frontière et créer des problèmes sur le territoire national”, a-t-il mis en garde.

Les autorités algériennes ont fermé cette frontière sud lors du lancement de la campagne militaire internationale contre les groupes terroristes présents dans le nord du Mali. Depuis, elles maintiennent cette fermeture, en dépit des demandes de la population locale. Elle a seulement été ouverte à titre exceptionnel pour permettre le transport de l’aide humanitaire destinée aux habitants des régions affectées par les inondations au Mali.

Le ministre de l’Intérieur Tayeb Belaiz a reconnu que la frontière avec la Libye était le principal motif d’inquiétude pour l’Algérie.

Dans une déclaration à la presse samedi, il a expliqué que les frontières méridionale et orientale avaient été placées sous le contrôle direct de l’armée, et non des autorités civiles, pour des raisons de sécurité.

Il a confirmé que l’armée avait, à plusieurs reprises, mis la main sur des armements sophistiqués et sur des missiles le long de ces frontières, soulignant que la situation humanitaire à la frontière avec le Mali et le Niger était prise en considération, malgré le fait que cette frontière soit encore fermée au transport.

Ces derniers mois, les autorités algériennes ont resserré le dispositif de sécurité le long de la frontière, en déployant des milliers d’hommes.

La dernière opération en date a eu lieu le 1er novembre, lorsque des forces de sécurité conjointes ont arrêté deux terroristes dans la municipalité de Borj Baji Mokhtar. Lors d’une seconde opération, des armes ont été confisquées non loin de la ville frontalière de Tin Zaouatine.

Le quotidien El Khabar a indiqué que les terroristes capturés appartenaient à une cellule active dans le nord du Mali et étaient membres de la brigade dirigée par Mokhtar Belmokhtar, alias Khaled Abou El Abbas ou Laaouar. Ils se rendaient dans le nord du Mali. Les soldats ont confisqué un véhicule et deux Kalachnikovs.

Mahmoud Kmama, membre du conseil des anciens de Tamanrasset et membre du parlement, a expliqué à Magharebia que “l’État a toujours été présent dans le sud algérien par le biais de projets qui ont bénéficié à la population en termes d’alimentation en eau, de routes, de couverture médicale et d’ouverture d’écoles, en plus de projets résidentiels”.

“Grâce aux efforts de nos unités de sécurité et à la coopération de la population de la région, les frontières de l’Algérie sont totalement sécurisées”, a-t-il déclaré.

Les populations des régions sud ont apporté leur concours à l’armée pour sécuriser les frontières, selon Saida Benhabyles, ancienne ministre et militante pour la promotion du statut des femmes dans le sud.

“L’armée assure des services sociaux pour les nomades en termes de transport et de couverture médicale, et met en place des canaux qui garantissent une forme de communication entre les habitants de ces régions et l’armée algérienne”, a-t-elle ajouté.

Elle a souligné qu’il existe une coopération étroite entre les habitants des régions du sud et l’armée afin de sécuriser la frontière, notamment après les attaques qui ont visé Tamanrasset, Ouargla et In Amenas. Les populations de ces régions ont renforcé leurs contacts avec l’armée pour garantir la sécurité et la stabilité.
Source : | Magharebia

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