La visite récente à Alger du chef d’état major particulier d’Emmanuel Macron avait naturellement pour but d’évoquer le dossier de la sécurité au Sahel qui tient à coeur l’Elysée où l’on sait qu’aucune solution durable dans cette région ne peut se faire sans l’appui, ou du moins la neutralité, de l’Algérie.
Le proche collaborateur du président français, qui a tenu à saluer le président Abdelaziz Bouteflika, s’est entretenu principalement avec les autorités militaires algériennes de la lutte contre le terrorisme au Mali, au Niger et enfin Libye, un pays où la France comme l’Algérie multiplient les contacts.
La succession plus que jamais
à l’ordre du jour
Mais dans l’état de tension où se trouve l’Algérie et alors que chacun des clans au pouvoir affute sa stratégie pour la succession de Bouteflika plus malade et diminué que jamais, le conseiller d’Emmanuel Macron a évoqué également avec ses interlocuteurs la situation politique délicate où se trouve le pays. Du coté algérien, le message est clair. Les différentes composantes du pouvoir sont en train de se mettre d’accord sur le profil idéal du successeur: un homme relativement jeune, c’est à dire selon les critères locaux de moins de 70 ans; un candidat de consensus entre la Présidence et l’Etat Major; enfin un haut cadre de l’Etat qui aie une certaine proximité avec l’appareil sécuritaire mais qui ne soit pas ou plus militaire.
Un nom qui revient ces jours ci à Alger est celui du chef de la police et ancien patron de la gendarmerie, le général-major Abdelghani Hamel, originaire de l’ouest comme Bouteflika et à ce titre soutenu par le chef de l’Etat. La force de cet ancien gradé, qui a quitté les cadres de l’armée voici deux ans, est de bénéficier également de la confiance des dirigeants actuels de l’armée. Un signe parmi d’autres de sa bonne étoile, on évoque même dans les coulisses du pouvoir la possible éviction d’Ahmed Ouyahia du poste de premier ministre et la nomination d’un proche du général Hamel, l’actuel ministre de l’Intérieur.
Monde Afrique