Un financement de la Banque mondiale pour aider les pays de la CEDEAO à prévenir les épidémies par une meilleure surveillance des maladies
COMMUNIQUÉS DE PRESSE
OUAGADOUGOU, 31 octobre 2013 – La Banque mondiale va aider la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à améliorer le système régional de surveillance et de contrôle des maladies dans ses 15 pays membres par un nouveau financement de 10 millions de dollars octroyé au titre du Fonds catalyseur de la croissance en Afrique.
En 2008-2009, 14 des 15 pays de la CEDEAO ont connu au moins une épidémie de méningite, la moitié d’entre eux étant frappés à deux reprises – le nombre de cas de méningite a ainsi triplé durant cette période. Le projet va renforcer la capacité à détecter rapidement de telles épidémies et à prendre des mesures aussi bien à l’échelle régionale que locale.
« L’Afrique de l’Ouest paie un lourd tribut aux flambées de maladies qui se propagent par-delà les frontières et menacent la vie et les moyens de subsistance de millions de personnes », a commenté Trina S. Haque, Chef sectoriel de la Banque mondiale pour la Santé, la Nutrition et la Population en Afrique de l’Ouest et Afrique centrale. « Le fait de signaler et contenir ces flambées aidera les personnes vivant dans des zones à risque à se protéger et à protéger leurs enfants de maladies qui peuvent être extrêmement débilitantes ou même mortelles. »
Le projet régional de renforcement des capacités de surveillance des maladies en Afrique de l’Ouest, qui doit être mis en œuvre par l’Organisation ouest-africaine de la santé, aidera les pays à établir ou améliorer leur capacité de surveillance et à adopter la Stratégie de surveillance intégrée des maladies et de riposte définie par le bureau Afrique de l’Organisation mondiale de la santé (OMS/AFRO).
Le projet formera des techniciens de laboratoire et d’autres agents de santé à l’utilisation d’un cadre commun pour signaler les premiers signes de déclenchement de maladies mortelles comme la méningite, la fièvre jaune, la fièvre de Lassa, le choléra, la polio, la rougeole et la dengue dans leurs districts, et y faire face. Il offrira également une formation de niveau Maîtrise en surveillance des maladies aux agents de santé des districts et une formation technique continue aux agents des avant-postes de santé.
D’après Enias Baganizi, Spécialiste senior de la santé à la Banque mondiale et chef d’équipe du projet, « par ce financement, nous aidons à poser les bases d’un système multinational efficace de surveillance des maladies qui, nous l’espérons, se développera bien au-delà des quatre années que durera ce projet et sera accompagné par un nombre plus important de partenaires par la suite ».
« La persistance de l’apparition et de la flambée de maladies dans notre région nous rappelle que le système de santé publique de nos pays membres reste défaillant, ce qui est inacceptable », a déclaré le Dr Placido Cardoso, directeur général de l’Organisation ouest-africaine de la santé. Et d’ajouter : « Ce nouveau partenariat avec la Banque mondiale représente l’engagement indéfectible de notre région à lutter contre les grandes maladies et à améliorer les résultats en matière de santé. »
* L’Association internationale de développement (IDA), une institution de la Banque mondiale fondée en 1960, est chargée d’aider les pays les plus pauvres du monde en leur accordant des financements sans intérêt et des subventions pour la mise en œuvre de projets et de programmes de nature à stimuler la croissance économique, à réduire la pauvreté et à améliorer les conditions de vie des populations. L’IDA est l’un des principaux bailleurs d’aide aux 82 pays les plus déshérités de la planète, dont 40 se trouvent en Afrique. Les ressources de l’IDA apportent un changement positif dans la vie de 2,5 milliards de personnes vivant avec moins de deux dollars par jour. Depuis 1960, l’IDA a soutenu des activités de développement dans 108 pays. Le volume annuel de ses engagements est en constante augmentation et a représenté environ 16 milliards de dollars en moyenne au cours des trois dernières années, environ 50 % de ce montant étant destiné à l’Afrique.
Source: Banque Mondiale