A la tribune de la session ministérielle du Comité technique spécialisé (CTS) sur l’agriculture, le développement rural, l’eau et l’environnement tenue les 24 au 25 octobre 2019 à Addis-Abeba, la ministre de l’Elevage et de la Pêche, Dr Kané Rokia Maguiraga a vanté les performances réalisées au Mali sous la direction du Président Ibrahim Boubacar Kéïta.
Cette session ministérielle a fait le bilan du progrès et des performances réalisés dans la mise en œuvre des décisions prises par les pays membres de l’Union Africaine, lors des deux premières sessions ordinaires du Comité technique spécialisé.
« Je voudrais ainsi rappeler que suite à la Déclaration des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine adoptée à Malabo en juin 2014 qui précise la vision et les objectifs de transformation de l’agriculture en Afrique à l’horizon 2025, le Mali était sur la bonne voie pour respecter lesdits engagements. A titre de rappel, il est apparu lors de la première évaluation de la Déclaration de Malabo que parmi les 20 Etats ayant obtenu la note minimale globale de 3,94/10 pour pouvoir être sur la bonne voie (critère de 2017), le Mali a obtenu un score de 5,6 et classé deuxième en 2017 en termes de performance et de transformation de l’Agriculture », a déclaré la ministre de l’Elevage et de la Pêche.
Sur la base de ces performances, il avait été recommandé au Mali d’investir dans les domaines de l’Agriculture (y compris l’Elevage et la Pêche) sensible à la nutrition, afin de réduire la malnutrition chez les enfants de moins de 5 ans ; de mettre l’accent sur l’accès des femmes aux services financiers, de maintenir et accroitre les crédits alloués à la recherche-agricole comme stratégie importante visant à accroître la productivité; d’exploiter les potentialités du commerce Agricole avec le continent pour accroitre le volume des échanges intra-africains des produits agricoles et des services.
Dans le cadre de la mise en œuvre de ces recommandations, Mme Kané Rokia Maguiraga, a éclairé l’Assemblée sur certaines avancées enregistrées par le Mali. Selon elle, le Mali a intensifié ses efforts pour mettre en place des infrastructures lourdes à travers les projets et programmes. « Ces investissements ont porté essentiellement sur les aménagements pastoraux, les infrastructures de transformation et de commercialisation », a-t-elle souligné. Les investissements du secteur privé dans l’élevage, la pêche et l’aquaculture, a précisé Dr Kané Rokia Maguiraga, sont en pleine croissance notamment autour des centres urbains. La ministre en charge de l’Elevage a insisté sur les investissements importants du secteur privé à travers la construction d’un abattoir privé et d’une usine de cuirs et peaux dans la région de Kayes et une soixantaine d’unités de fabrique d’aliment-bétail à travers le pays.
A l’en croire, l’Etat du Mali incite et accompagne les entreprises privées à investir dans les chaînes de valeur les plus attractives que sont la viande, le lait, la volaille et les cuirs et peaux. « Les conditions de commercialisation du bétail sont assez favorables. Deux (2) centres de service ont été mis en place, pour faciliter l’exportation du bétail. Le Mali fournit du bétail sur pied à plusieurs pays africains. Il s’agit de la Côte d’Ivoire, du Sénégal, de la Guinée, du Burkina Faso, du Ghana, de la Gambie, du Niger, du Nigéria, le Bénin et le Liberia. Le flux monétaire engendré par ces transactions se chiffre à plus de 86,145 milliards de FCFA», a-t-elle expliqué.
« Par rapport aux cuirs et peaux, les exportations contrôlées de 2018 sont de 961 464 pièces de cuirs et 313 837 pièces de peaux ovines et caprines en direction du Ghana, du Sénégal, de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso et du Niger. Ces exportations sont évaluées à 5, 07 milliards de FCFA », a fait savoir Mme le ministre.
Dans le domaine de la santé animale, la ministre Kané Rokia Maguiraga a informé que le Mali a élaboré son Plan stratégique 2019-2025 d’éradication de la Peste des petits ruminants évalué à 12 585 276 000 FCFA. Elle a mis un accent particulier sur les questions foncières dans le cadre de l’application de la loi sur le foncier agricole.
Ces performances s’inscrivent dans le cadre des efforts du Département de l’Agriculture et de l’Economie rurale de la Commission de l’Union Africaine pour donner une orientation stratégique aux futurs plans de travail dans les secteurs de l’Elevage et de la Pêche, de l’Agriculture, du Développement rural, de l’Eau et de l’Environnement.
Dily Kane
Mali24