Dans le but de contribuer à une large diffusion de l’Accord portant sur la création de la zone de libre échange continentale, le ministère des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine, a ouvert, hier, pour deux jours, l’atelier national d’information, intitulé, en sigle, ZLEACAF, à l’intention de l’administration et du secteur privé. Il s’agit de favoriser une meilleure insertion de l’Afrique dans la mondialisation.
L’objectif général de l’accord portant sur la création de la zone de libre échange continentale (ZLECAF) est de démanteler les barrières artificielles issues de la balkanisation du continent héritée de la colonisation afin de stimuler les échanges intra-africains, de promouvoir la transformation structurelle de l’économie et de favoriser une meilleure insertion de l’Afrique sur l’arène de la mondialisation. Elle induira un accroissement du commerce intra-africain de 52% à l’horizon 2022, notamment une augmentation substantielle des exportations de produits manufacturés industriels et agricoles.
En effet, les chefs d’Etat africains ont procédé, lors du sommet extraordinaire de l’Union Africaine, à Kigali, au Rwanda, à la signature de l’accord portant création de la zone de libre échange continentale afin de renforcer l’intégration du continent et pallier la faiblesse des échanges intra-africains qui se situent seulement aux environs de 15%.
L’Union Africaine a été la cheville ouvrière de ce vaste chantier sur l’accord portant sur la création de la zone de libre échange continentale. C’est pourquoi, il s’agit, selon le Haut représentant de l’Union Africaine, Pierre Buyoya, de construire, conformément à l’agenda de sa structure-mère, une Afrique intégrée, prospère et pacifique, dirigée par ses propres citoyens et représentant une force dynamique sur la scène mondiale.
Ainsi, a-t-il dit, » la ratification de cet accord est un engagement historique. Il est question avec cet accord de permettre l’intégration des 55 Etats dans une convention issue d’un continent fragmenté économiquement « . Pour y arriver dit- il, le rôle de l’Etat est plus qu’important.
Toute chose que le ministre du commerce, Alhassane Ag Hamed Moussa, soutient en expliquant que l’accord s’accentue sur trois protocoles que sont le Protocole sur le commerce des marchandises, le Protocole sur le commerce des services et le Protocole sur le règlement des différends.
A l’en croire, dans la catégorie des modalités pour la libéralisation du commerce des marchandises, les produits non sensibles constitueront au moins 90% des lignes tarifaires et représenteront au minimum 80% de la valeur moyenne des importations intra-africaines sur la période 2014-2016. Leur libéralisation commencera immédiatement après l’entrée en vigueur de la ZLECAF.
Pour le ministre des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine, Yaya Sangaré, une des missions principales de son Département, qui ressort du décret fixant les attributions spécifiques des membres du gouvernement, est l’élaboration et la mise en œuvre de la politique nationale en matière d’intégration africaine.
L’occasion était bonne pour lui de rappeler que pour favoriser la vulgarisation de l’accord portant création de la ZLECAF, le sommet des Chefs d’Etat de Kigali a invité tous les Etats membres de l’Union Africaine à entreprendre de larges campagnes de sensibilisation visant à amener toutes les parties, les citoyens ordinaires, hommes et femmes d’affaires africains, à s’approprier l’accord de la ZLECAF.
Cet accord, a-t-il précisé, est le couronnement de plusieurs décennies de lutte opiniâtre pour l’épanouissement socioéconomique du continent.
Les Collectivités et la Chambre de Commerce fondent, quant à eux, beaucoup d’espoir sur cet accord qui permettra sans doute au personnel des deux entités de renforcer ses capacités mais aussi de faciliter son travail au quotidien.
Source: l’Indépendant