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La version saoudienne du meurtre de Jamal Khashoggi à Istanbul

Le bureau du procureur général d’Arabie saoudite a publié jeudi, via l’agence officielle SPA, ce qu’il présente comme un déroulé des faits et les conclusions de l’enquête saoudienne sur le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi au consulat de son pays à Istanbul, le 2 octobre.

En voici les différents points.

– De « l’incident » au meurtre –

« L’incident », selon le procureur général saoudien, a débuté le 29 septembre avec un ordre de ramener « la victime » en Arabie saoudite par « la persuasion » ou « par la force ». Le vice-président des services de renseignement (GIP) donne cet ordre au chef d’une équipe d’agents dépêchée à Istanbul, selon la même source.

Cette équipe, formée par le chef de cette mission, est composée de 15 membres répartis en trois groupes (négociations/renseignement/logistique) dans le but de persuader « la victime » de revenir dans son pays (Khashoggi était exilé depuis 2017 aux Etats-Unis et était perçu comme proche d’organisations et d’Etats « hostiles » au royaume saoudien, ndlr).

Le bureau du procureur indique qu’un expert médico-légal a été contacté par le chef de la mission pour se joindre à l’équipe dans le but « d’ôter des preuves » du consulat si la force devait être utilisée. Cet expert médico-légal a « rejoint l’équipe à l’insu de ses supérieurs », est-il relevé.

Le chef de la mission contacte également « un collaborateur » en Turquie pour obtenir un lieu sûr au cas où il faudrait recourir à la force.

Après inspection du consulat, le chef de « l’équipe de négociations » conclut qu’il n’est pas possible de transférer « la victime » par la force dans un lieu sûr si les négociations échouent.

« Le chef de l’équipe de négociations a décidé de tuer la victime si les négociations échouaient », clame le procureur général, notant que l’enquête conclut que « l’incident a entraîné un meurtre ».

– Khashoggi drogué et démembré –

L’enquête a conclu que le crime a été commis après une altercation physique avec la victime, au cours de laquelle elle a été retenue de force et il lui a été injecté « une grande quantité de drogue. Ceci a « entraîné une surdose ayant conduit à sa mort, qu’Allah bénisse son âme », dit le bureau du procureur.

Après le meurtre, le corps a été « démembré » par les individus qui ont commis le meurtre puis transféré à l’extérieur du bâtiment du consulat.

L’enquête a conclu que le corps avait été retiré du bâtiment du consulat par cinq individus.

– L’identification des accusés –

Toujours selon la même source, l’enquête a permis d’identifier ceux qui ont ordonné et commis le meurtre, soit au total cinq personnes « qui ont avoué ».

La personne qui a livré le corps à un « collaborateur » extérieur a été « identifiée », ajoute le bureau du procureur.

Sur la base de la description fournie par la personne qui a livré le corps au « collaborateur » extérieur, un portrait-robot de ce dernier a été réalisé.

L’enquête a aussi permis d’identifier la personne qui « portait les vêtements de la victime après le meurtre » et qui « a jeté les effets personnels de la victime dans une poubelle, y compris sa montre et ses lunettes », après avoir quitté le bâtiment du consulat.

L’enquête a révélé que quatre suspects avaient fourni le soutien logistique à ceux qui ont commis le crime.

– Les ultimes conclusions –

L’enquête a permis d’établir que les caméras de surveillance du consulat avaient été « désactivées » et d’identifier la personne responsable.

Elle a conclu que « le chef de la mission était d’accord avec le groupe de négociations et leur chef (qui a pris la décision d’assassiner la victime et a commis le crime) pour écrire un faux rapport à l’ancien vice-président du GIP », dit le bureau du procureur.

Journal du mali

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