L’accord de cessation des hostilités entré en vigueur ce week-end en Syrie apporte une « lueur d’espoir » dans le conflit, affirme le président syrien Bachar al Assad dans une interview à la chaîne de télévision allemande ARD.*
« Nous remplirons notre part pour faire en sorte que tout cela fonctionne », dit-il dans un extrait de cette interview diffusée mardi par la chaîne.
Assad accuse également l’opposition d’avoir violé les dispositions de cet accord.
« Les terroristes ont enfreint cet accord dès le premier jour », affirme le président syrien. « L’armée syrienne s’abstient elle d’y répondre afin de donner à cet accord une chance de durer », ajoute-t-il. « Mais il y a des limites et tout dépend de l’autre camp. »
Il ajoute que la population syrienne subit une « catastrophe humanitaire ».
Son allié russe a réclamé mardi la fermeture de la frontière turque par laquelle transiteraient selon lui des armes cachées dans des convois d’aide humanitaire.
« Il est nécessaire de couper les terroristes de leurs approvisionnements extérieurs », a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, évoquant l’Etat islamique, le Front al Nosra et les autres groupes terroristes « dans leur genre ».
« C’est pour cela que la frontière turco-syrienne doit être fermée », a-t-il dit devant le Conseil des droits de l’homme des Nations unies réuni à Genève.
L’émissaire des Nations unies en Syrie a de son côté prévenu que la reprise des négociations de paix dépendrait du respect de la trêve sur le terrain et a appelé les Etats-Unis et la Russie à faire en sorte qu’elle se prolonge.
(Madeline Chambers avec Mariam Karouny à Beyrouth; Henri-Pierre André pour le service français)
Source: Yahoo