Quelques minutes après la publication de la liste du gouvernement, des éléments de la garde nationale ont exprimé leur mécontentement face à ce qu’ils qualifient de trahison de la part du Président Bah N’Daw et du Premier Ministre Moctar Ouane. A Kati et à Bamako, des pickups sont visibles partout.
Aussi, des séries d’arrestations sont opérées par les forces spéciales, notamment, celle de la garde nationale et d’autres franges de l’armée. À l’entrée du camp Soundjata de Kati, des armes lourdes sont déployées comme pour dire qu’il y a une situation anormale à contrer.
Selon une source proche de l’ex junte, le Premier Ministre a décidé de publier une liste à la dernière minute, matérialisant du coup son mépris et son indifférence aux anciens éléments du CNSP. Une autre confirme effectivement qu’il y a une situation de frustration consécutive à cette légèreté au haut sommet.
C’est une nouvelle impasse qui se dessine, ajoutée à la grève en cours de l’UNTM, le Mali, par l’orgueil de ses dirigeants stagiaires, pourrait toucher le fond à nouveau. D’après une de nos sources, c’est le PM Ouane qui n’a pas été sage : » ll a publié une autre liste à la dernière minute, excluant des éléments légitimes qui les ont installés. Les deux ministres éjectés sont de la garde nationale.
La situation reste confuse, mais une chose est sûre : Des éléments de l’armée font mouvement, ils ont interpellé le Premier Ministre et le Président de la transition. Veulent-ils les contraindre à revenir sur leur décision ? En tout cas, il y a de l’électricité dans l’air, une forte dose trahison qui ne dit pas son nom.
ABC
Source : Le Figaro