Ces dernières années le taux du recouvrement de la taxe de développement régional et local est très faible dans plusieurs localités. Cela s’explique par le refus des populations de s’acquitter de leur devoir citoyen. À l’intérieur du pays certains jeunes ne sont même pas au courant de l’existence de la TDRL.
Une trentaine d’année après l’instauration de la Taxe de Développement Régional et Local, les jeunes n’ont pas la perception de la TDRL. Si certains affirment qu’ils s’acquittent de ce devoir citoyen, d’autres pensent que les TDRL sont des termes de référence pour les projets. Il y en a aussi qui ignore son existence. C’est le cas de ce jeune de Ségou qui a requit l’anonymat. “sans mentir, je ne sais pas. Mais j’ai entendu que c’est quelque chose qu’on paie à la mairie”, déclare-t-il sans se gêne.
C’est le même constat dans la région de Tombouctou. Ils sont peu à s’acquitter de ce devoir citoyen. Un jeune leader dit avoir reglé sa TDRL, pendant que certains affirment “l’avoir jamais payée”.
Une ressource importe pour la collectivité
Ainsi, nombreux sont les jeunes qui ne paient pas la TDRL. À la mairie de la commune 4 du district de Bamako, le conseiller communal, Abdallah Yattara explique l’importance de la TDRL. Selon lui, “c’est une ressource que l’Etat a transféré aux collectivités pour qu’elles puissent les recouvrer et faire face à leurs projets de développement”.
Il précise aussi que “les mamans qui ont plus de quatre maternités ne paient pas la TDRL en plus des porteurs d’uniforme, précisement les hommes de rang, pas les officiers”. Avant de conclure “qu’il y a aussi les grands malades, les étudiants et élèves ainsi que les personnes qui ont plus de 60 ans”. “À part ces catégories, tout le monde est assujetti à la TDRL”, dit-il.
Dans les communes de Bamako, la TDRL est fixée à 3000f par an, alors qu’à l’intérieur du pays le montant de la taxe est déterminé après délibération d’un conseil de collectivité.
Studio Tamani