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La suspension des partis et associations politiques divise les Maliens

Les autorités de la transition ont annoncé hier (10.4.2024) la suspension de toutes les activités des partis et des associations à caractère politique. « Le décret est une mesure d’ordre public motivée par des raisons politique et sécuritaire», explique le ministre d’État porte-parole du gouvernement.

Comme raison politique, le ministre porte-parole explique qu’il s’agit de maintenir un climat de sérénité au moment où le pays est engagé dans un dialogue inter-maliens. Un processus initié par le président de la Transition après que celui-ci a mis fin à l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. Il faut donc éviter, selon le ministre « une polarisation de la société » au moment où se tient un dialogue aussi important. Sur le plan sécuritaire, le colonel Abdoulaye Maïga explique que cette mesure vise à mieux se concentrer sur la lutte contre les groupes terroristes qui continuent de menacer des localités.

Quelques heures après cette décision, des mouvements et regroupements politiques ont invité leurs membres à surseoir à toutes activités jusqu’à la levée de cette décision. Mais de nombreux partis politiques n’ont pas encore réagi sur cette suspension.

À la suite de la suspension des activités des partis politiques, la Haute autorité de la communication (HAC) « invite tous les médias (radios, télés, journaux écrits et en ligne) à arrêter toute diffusion et publication des activités des partis politiques et des activités à caractère politique des associations ». Au même moment, le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme demande au Mali d’« abroger immédiatement » la suspension des activités des partis politiques. Dans un communiqué rendu public ce matin, il se dit profondément préoccupé par le décret suspendant les activités des partis politiques et autres associations civiques.

 

Les avis des maliens divergent sur la suspension des activités des partis politiques et des associations à caractère politique. Si certains pensent que c’est une bonne chose, d’autres estiment que ces organisations sont des acquis de la démocratie que les autorités de la transition doivent préserver.

Studio Tamani –

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