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La soudaine hausse du prix du fuel fait enrager syndicats et société civile

Transports urbains et interurbains inexistants, banques, assurances et commerces fermés, administration paralysée, voilà le visage que présentait la capitale guinéenne et plusieurs villes de provinces mercredi 4 juillet suite à un appel à une grève et à une ville morte des syndicats et de la société civile pour protester contre la hausse de 25% du prix du carburant à la pompe. Le gouvernement appelle les grévistes à une négociation qui n’a pas été entendue pour l’instant.

Cette augmentation de 25% du prix du carburant à la pompe par les autorités guinéennes sans avoir préalablement ouvert des négociations avec ses partenaires sociaux n’a pas été du goût des syndicats ni de la société civile.

C’est pour quoi ils ont d’un côté appelé à trois jours de grève pour protester « contre cette mesure impopulaire » et de l’autre à une journée ville morte mercredi très largement suivie tant à Conakry qu’à l’intérieur du pays.

Mais comment en est-on arrivé à prendre cette mesure d’augmentation qui selon le gouvernement était inévitable ? « Le coût du pétrole se définit à l’international, donc quand çà renchérit à l’international pour nous pays importateur il y a renchérissement du coût de l’importation. Le gouvernement peut faire l’effort, mais dans notre contexte on était à notre limite, le gouvernement ne pouvait plus sinon que déséquilibrer la structure à un point impossible par ce que s’il a fini d’utiliser ses recettes, il n’a pas d’autres choix que d’augmenter », a justifié le ministre des hydrocarbures Diakaria Koulibaly.

En réaction, le président de la plateforme des Citoyens unis pour le développement, une organisation de la société civile, Abdouramane Sanoh précise : « Nous ne sommes pas d’accord sur cette augmentation, son opportunité nous pose problème, sa façon nous pose problème, sa proportion nous pose problème, et ses conséquences sur les populations qui peinent à vivre mieux. »

Des violences ont été enregistrées tant à Conakry que dans plusieurs villes de province perturbant le fonctionnement normal de l’administration publique et le secteur privé.

RFI

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