La capitale ivoirienne a abrité la cérémonie du lancement de la phase trois du système d’information policière pour l’Afrique de l’ouest le 25 juin 2018
La sécurité de l’Afrique de l’Ouest inquiète plus d’un. La mise en place d’un Système d’information policière pour l’Afrique de l’Ouest (SIPAO), serait une possibilité de réduire l’insécurité et la criminalité. Il s’agira d’une plateforme électronique d’échange de données entre les services de sécurité nationaux, qui sera également connecté à l’Interpol. Il sera lancé dans 16 Etats, à savoir les 15 membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) en plus de la Mauritanie, ce mardi 26 juin à Abidjan.
Ce dispositif sera chargé de lutter contre la criminalité sur toutes ses formes.
« Le trafic de drogue, d’armes, d’êtres humains et de diverses marchandises représente plus de trois milliards de dollars par an en Afrique de l’Ouest » a révélé le secrétaire général d’Interpol, Jürgen Stock, avant d’estimer la piraterie maritime dans le Golfe du Guinée coûte 800 millions de dollars aux trésors régionaux.
Notons que la SIPAO est financée par l’Union Européenne, elle vise à lutter aussi contre les menaces terroristes dans la sous-région. « Ce sera un outil essentiel pour la sécurité en Afrique de l’Ouest car le terrorisme et la criminalité transnationale représentent des menaces croissantes pour la stabilité de nos États et le sécurité mondiale » a déclaré le directeur général de la Police nationale ivoirienne, Youssouf Kouyaté.
Selon le commissaire de la CEDEAO chargé des Affaires politiques, de la paix et de la sécurité, Francis Béhanzin : « Les services de sécurité des pays d’Afrique de l’Ouest ne coopèrent pas assez jusqu’à présent, voire se font concurrence, il leur faut un changement d’attitude ».
YAWO ATIAH
Source: Le Pays