L’hôtel Massaley a servi de cadre, le mardi 26 juin 2018, à un débat public sur le budget citoyen 2018 organisé par le Groupe de Suivi Budgétaire. Placé sous la présidence du ministre de la Jeunesse et de la construction citoyenne, ce cadre a été idéal pour expliquer à l’audience, voire aux citoyens maliens, le fonctionnement du budget national.
Dans sa pratique régalienne, le Groupe de Suivi Budgétaire (GSB) a organisé un débat public sur les questions touchant le budget national et notamment le budget citoyen 2018. D’entrée de jeu, la présidente dudit groupe, Mme Sangaré Nana Coulibaly, a montré toute l’importance de ce genre d’activités qui ne visent autre que la transparence dans la gestion et la disponibilité de l’information pour les citoyens. À ce titre, elle a tenu à montrer l’impact positif qu’ont ces débats dans le bien-être économique dans toutes les localités. Aux dires de Madame Sangaré, le budget citoyen est gage de paix sociale dans la mesure où il traduit la politique économique et sociale de l’État et des collectivités. « Cet impératif a récemment conduit à l’émergence à travers l’Afrique d’initiatives des gouvernements et de la société civile à chercher la transparence et la responsabilité dans la gestion budgétaire, la participation des citoyens au processus budgétaire, la prise en compte du genre et les droits humains en lien avec le budget, etc. », explique-t-elle. Cette tâche, aux dires de la Présidente, est assurée par le GSB depuis 2007.
Quant à la représentante de la directrice du Sub-National Governement Programm (SNGP), Mme Hadji Diakité Téréra, le SNGP (Programme de Gouvernance Locale) constitue une initiative issue du partenariat entre le gouvernement du Mali et celui des Etats-Unis. Elle a tenu à préciser le cadre dans lequel ce débat se situait : « Informer les citoyens maliens sur le processus d’élaboration et d’adoption du budget programme 2018 ». Avant de finir, Mme Diakité n’a pas oublié d’ajouter que le SNGP agira dans les jours à venir en faveur de la formation des acteurs sur la Gestion des Finances Publiques, la production et la diffusion du budget dans les différentes langues nationales de façon simplifiée, l’initiative et le renforcement des actions de plaidoyer en faveur de la politique nationale du genre, le transfert des ressources aux collectivités et la participation citoyenne dans le processus de planification et de budgétisation, etc.
Pour le chargé de la citoyenneté au ministère de la Jeunesse et de la construction citoyenne, Seydou Diabaté, si les questions budgétaires ont été longtemps considérées comme strictement réservées aux seuls politiques, aujourd’hui grâce au Groupe de Suivi Budgétaire, l’activité budgétaire est devenue une affaire citoyenne dans la mesure où tous s’y intéressent de plus en plus. Grâce au GSB, la participation citoyenne est de plus en plus en hausse afin d’exiger la transparence dans la gestion budgétaire, a-t-il précisé. « Si le contrôle de l’action publique est un acte citoyen, le paiement des impôts relève du civisme fiscal et exprime l’attachement à la communauté et la conscience du devoir de solidarité nationale », précise-t-il. Avant de finir, il a tenu à préciser que ce débat entre dans le cadre de la « politique nationale de la citoyenneté et du civisme et son plan d’action 2017-2021 ».
Le ministère des Finances était représenté par M. Mamadou Traoré. D’après celui-ci, ce débat public sur le budget citoyen constitue une action salutaire puisqu’il contribue au renforcement de la citoyenneté à travers l’éclaircissement des citoyens sur le fonctionnement du budget.
Les panélistes ont tenu à expliquer que le budget citoyen est une conception de la Direction générale du budget. Cependant, ce budget se trouve confronté à certaines difficultés, notamment la participation du public, mais aussi son accessibilité et sa compréhension qui posent souvent de sérieux problèmes aux citoyens. En conséquence, cette journée de débat public s’est clôturée par le recueillement des recommandations des citoyens aussi bien que des quelques spécialistes se trouvant dans la salle. Comment améliorer la participation de la société civile dans l’élaboration du document ? Comment améliorer l’accessibilité du budget citoyen ? Des recommandations ont été faites en réponse à ces questions.
Fousseni TOGOLA
Source: Le Pays