Selon le président de l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite (OCLEI), après analyse de certaines charges de personnel de l’Institut national de prévoyance sociale (INPS), il a été constaté qu’en dehors de toute légalité, le directeur général adjoint de l’INPS a perçu 353,72 millions de F CFA comme indemnités de départ à la retraite et de la même manière et au même titre, l’agent comptable a perçu 1 milliard 700 millions de F CFA. Par mois, confirme le président de l’OCLEI, le Directeur général adjoint reçoit une pension de plus de 6 millions de F CFA et l’agent comptable, plus de 8 millions de F CFA.
En outre, le directeur général de l’INPS perçoit un salaire brut de 54 millions de F CFA par mois. La rémunération de ces trois (03) dirigeants s’élève à 1 milliard 900 millions de F CFA par an, soit 7% de la masse salariale de l’ensemble des 1 197 employés de l’INPS. «La masse salariale totale de l’INPS atteint 21% de ses revenus récurrents alors que le ratio de référence de la Conférence interafricaine de la prévoyance sociale (CIPRES) est de 15%», soutient le président de l’OCLEI.
Enfin, l’OCLEI recommande aux autorités de procéder au recouvrement des sommes indûment perçues au titre des indemnités et pensions de retraite et de veiller sur le fonctionnement du Conseil d’administration (CA) de l’INPS.
Ces cas d’enrichissement illicite donnent froid au dos. Mais après avoir reçu le rapport des mains du président Guindo, les propos du président de la transition, le colonel Assimi Goïta peuvent donner une lueur d’espoir à la lutte contre le détournement de deniers publics. Il a laissé entendre que la lutte contre l’enrichissement illicite et la corruption demeure l’une des priorités de son gouvernement.
Avant de déclarer: «Vos rapports nous confortent dans notre vision d’un Mali nouveau, un Mali où les citoyens ont accès à l’eau potable, à la santé, à l’éducation aux routes de bonne qualité». Il a promis une gouvernance de rupture et d’exemplarité durant cette période transitoire.
À partir de cet instant, tous les regards sont désormais tournés vers Koulouba pour l’aboutissement de ces dossiers d’enrichissement illicite. En les laissant dormir dans les tiroirs, cela équivaudrait à un abandon du peuple malien en plein vol.
Yoro SOW
Source : L’Inter de Bamako