Les acteurs intervenant dans le secteur du développement rural au Mali ont fait l’état des lieux des différentes politiques agricoles de notre pays de 1994 à nos jours. Ils ont à cet effet évalué leur pertinence, cohérence, efficacité et efficience, tiré les leçons et les bonnes pratiques issues de leur exécution, avant de proposer un mécanisme de suivi-évaluation des politiques agricoles au Mali et l’élaboration des outils de plaidoyer.
Ils s’étaient réunis à cet effet à Koulikoro du jeudi au vendredi dernier à la faveur de l’atelier national de validation de l’Étude de capitalisation des expériences en matière de politique agricole : étude synthétique sur la préparation, la mise en œuvre et l’évaluation des politiques agricoles au Mali (retro active et prospective).
La rencontre a été organisée par le Projet de développement de la productivité et de la diversification agricole dans les zones arides et semi-arides du Mali (Pdazam). Le ministre du Développement rural, Modibo Keïta, a présidé l’ouverture des travaux. C’était en présence du coordinateur dudit projet, Altanata Ebalagh Yattara.
L’objectif global de cette étude est de fournir aux décideurs des informations pertinentes permettant la mise en place d’une unité d’analyse des Politiques agricoles au sein de son département, a précisé le ministre du Développement rural. «La création d’une unité obéit nécessairement à la mise en place d’un cadre d’identification, de préparation et de mise en œuvre en vue de renforcer les compétences techniques internes du département du Développement rural», a expliqué Modibo Keïta.
Abondant dans le même sens, le directeur de la Cellule de planification et statistique du secteur du développement rural (CPS-SDR) a ajouté que la préoccupation majeure actuelle des acteurs est d’impulser le développement du secteur. «Nous sommes en train de voir avec le Pdazam, un projet financé par la Banque mondiale, comment mettre en place une unité d’appui aux politiques agricoles. Nous passerons à sa mise en place après la validation du rapport d’étude», a annoncé Alkaïde Amar Touré.
Quant aux travaux diagnostiques, ils répondaient à un besoin de capitalisation de toutes les expériences acquises en matière de politiques et stratégies agricoles afin d’assurer un développement rural durable pour notre pays. «Depuis l’indépendance, de nombreux et variés acteurs sont impliqués dans le processus d’élaboration de la Politique agricole, notamment des cadres du développement rural qui participent à la définition de la stratégie globale aux niveaux régional et national, des départements ministériels sectoriels, des acteurs des organisations paysannes agricoles et des partenaires techniques», a rappelé le ministre Modibo Keïta.
Dans ce cadre, a-t-il souligné, les autorités maliennes ont fait montre d’une volonté politique réelle à travers des mesures législatives et réglementaires fortes et cohérentes qui orientent les interventions publiques dans le secteur du développement rural.
Cet engagement s’est matérialisé notamment par l’élaboration du Schéma directeur du développement rural, l’adoption de la Loi d’orientation agricole, l’élaboration de la Politique de développement agricole et du Plan national d’investissement dans le secteur agricole. Suite à ces différentes interventions, il est apparu aujourd’hui nécessaire et pertinent de procéder à une capitalisation de toutes les expériences acquises en matière de politiques et stratégies agricoles pour assurer un développement rural durable, a justifié le ministre Keïta.
Il a exprimé, au nom des plus hautes autorités, toute sa reconnaissance à l’endroit de l’ensemble des Partenaires techniques et financiers pour leur accompagnement à la réalisation de la présente étude et leur soutien sans cesse renouvelé aux efforts du peuple malien dans sa quête permanente et pénible de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, de création d’emplois agricoles et de la lutte contre la pauvreté en milieu rural.
Envoyés spéciaux
Makan SISSOKO
Amadou KONATÉ
Source : L’ESSOR