En Afrique, aucun cas de contamination au coronavirus n’a encore été confirmé. Mais la RDC, déjà confrontée à l’épidémie d’Ebola et à une grave épidémie de rougeole, se prépare. Le Premier ministre congolais, Sylvestre Ilunga, a présidé samedi 1er février, une première réunion d’une commission multisectorielle et gouvernementale.
À la sortie de la réunion, le vice-premier ministre en charge de l’Intérieur, Gilbert Kakonde s’est voulu rassurant. « Nous avons arrêté des mesures concrètes pour faire face à toute éventualité et il n’y a pas de raison pour que la population puisse paniquer. »
En raison d’Ebola, les mesures d’hygiène ont, en principe, été élevées au moins dans les aéroports, depuis plus d’un an. Vu le volume de ses échanges avec la Chine, l’un de ses grands partenaires économiques, la RDC risque d’être exposée au coronavirus. Il faut donc investir dans la surveillance mais aussi le dépistage.
« Nous devons tout faire pour que ce virus n’entre pas chez nous, insiste Jean-Jacques Muyembe, le directeur de l’Institut national de la recherche biomédicale (INRB). Pour cela, il faut d’abord mettre en place des moyens pour détecter et confirmer les cas. Dès le 4 février, un expert de l’INRB va se rendre à Dakar et à partir du 9 février, l’INRB sera en mesure de confirmer une épidémie de maladie à coronavirus. »
En attendant, l’hôpital général de Kinkole a été choisi par le gouvernement pour accueillir d’éventuels cas dans la capitale. Les Congolais sont officiellement appelés à « sursoir » leurs voyages vers la Chine. Le gouvernement dit aussi examiner la possibilité de rapatrier ses concitoyens vivant dans ce pays.