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La presse face à ses devoirs : Pour la République, pas l’État

Ces dernières années, sous nos cieux, la presse malienne fait partie des entités qui ont le plus subi l’injustice de l’État. Ses sources de revenus sont bloquées, son unité est délibérément détruite et elle est accusée de ne pas jouer dignement le rôle de gardien du temple. Fini le temps du mutisme et il faut qu’ils le prennent pour dit : nous ne sommes pas des chiens de garde d’un État. Nous veillons au bon fonctionnement de la République pour l’intérêt supérieur de tout le peuple.

Les cinq dernières années, la presse malienne souffre le martyr. Pendant cette période, un système est délibérément mis en place afin d’aboutir à sa mort définitive. Des faits le prouvent : contrats résiliés à plusieurs endroits, difficile paiement des factures à certains niveaux après exécution des clauses qui lient les deux parties, refus de paiement de l’aide à la presse, flou autour du nouveau cadre juridique de la presse toujours dans le circuit, stratégie sciemment mise en place pour disloquer les faîtières de la profession. Voilà ce à quoi notre secteur fait face. Ce qui a eu une conséquence incommensurable sur les entreprises de presse qui sont presque toutes dans des difficultés aujourd’hui pour faire face aux charges.

Malgré cette situation extrêmement complexe, elle se bat tant bien que mal pour sa mission régalienne qui est d’informer le peuple.

En ces heures de dures épreuves, qui à notre entendement, après nos alertes et cris de cœur devraient bénéficier l’attention particulière des plus hautes autorités, voilà les journalistes jugés comme des malpropres, des citoyens qui n’ont pas souci de leur pays et qui manquent de fibre de patriotisme. Et le seul hic, Parce-que la profession demande toujours ses droits. Est-ce un crime ? Tous les secteurs le font quelle qu’en soit la période et ils se battent afin d’avoir gain de cause. Certains ont été entendus. Mais lorsqu’il s’agit de la presse, elle est traitée de tous les noms comme si nous sommes des apatrides. Tout le monde sait le fonctionnement d’une entreprise. Elle a des charges réparties sur la chaîne. Et ceux qui la critiquent comment réagiront-ils s’ils ne perçoivent pas un mois de leur salaire ? Ils doivent comprendre que la défense d’une cause, son efficacité est conditionnée à la stabilité de celui qui est engagé. La presse n’est pas un instrument de propagande. Elle s’occupe de l’information et son rôle bien encadré a sauvé des esprits avertis sous d’autres cieux.

Chez nous, au regard du contexte, dépourvue du minimum de conditions, l’on veut adosser le respect des devoirs de l’État vis à vis d’elle en fonction de son degré d’engagement pour des causes dont seuls les initiateurs savent l’objectif recherché. Pas question. La presse préfère rester digne dans la misère que d’être comptable d’une gestion qui pourrait avoir des conséquences drastiques sur le pays à long termes.

Voir un citoyen lambda prendre position contre la presse. On peut l’admettre car ce dernier ne maîtrise pas le fonctionnement réel de la profession. Mais ce qui est inadmissible, c’est de constater des personnalités de haut niveau dans la marche des institutions matraquer la presse parce qu’elle refuse de se soumettre aux injonctions de certains décideurs.

Ce qu’ils doivent comprendre, la mission de la presse n’est pas de se mettre aux ordres d’un quelconque État. Cela pourra revenir aux communicants. Eux qui ont en charge de tout décrire en rose même si Rome est en passe d’être brûlé.

Ils doivent savoir que la presse veille au bon fonctionnement de la République dont le fondement est attaché à la Constitution et les lois. Ni plus ni moins. Et si cela n’est pas respecté, nous avons l’obligation devant l’histoire de le dénoncer.

Vous avez le pouvoir de tout décider car vous détenez la réalité du pouvoir. Mais sachez que seul Dieu a le pouvoir réel. S’il décide de nous laisser entre vos mains, on passera à trépas.  Tel ne sera jamais le cas car Dieu est vérité et la presse défend la vérité.

Cette presse qui souffre aujourd’hui, qui a presque tout perdu et qui est convaincue que tout est éphémère sur cette terre, elle gardera patience dans l’honneur et la dignité avant son heure de gloire qui ne saura tarder.

Nous ne serons jamais des supports pour l’atteinte d’une cause inconnue. À bon entendeur tant pis.

KD

Source : LE PAYS

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