L’émissaire des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, M. Mohamed Ibn Chambas, a rencontré le président ivoirien, Alassane Dramane Ouattara, ce mercredi 26 juin 2019. L’ordre du jour portait sur la coopération, la paix et la sécurité. Le représentant de l’ONU a profité de cette rencontre pour appeler l’État ivoirien à redoubler d’efforts pour réussir les futures élections présidentielles qui se tiendront en 2020.
Au cours de cet entretien, les échanges entre les hommes étaient spécifiquement centrés sur la paix et la sécurité dans la sous-région. Le représentant des Nations Unies, Mohamed Ibn Chambas a évoqué, selon Jeune Afrique, « la sécurité régionale et la nécessité de renforcer la coordination entre secteurs et partenaires régionaux pour faire face aux défis liés à la sécurité et au développement ». La paix et la sécurité régionale, mais surtout et spécifiquement, la préservation de la paix en Côte d’Ivoire, un pays qui se remet à peine d’une crise postélectorale profonde qui a fait près de 3000 morts selon Jeune Afrique, entre 2010 et 2011. Un conflit né du refus, selon Jeune Afrique, du président sortant Laurent Gbagbo de reconnaitre la victoire de son rival, Alassane Ouattara. En cette veille d’une nouvelle élection présidentielle dans ce pays, l’atmosphère s’annonce encore tendue et beaucoup craignent une présidentielle difficile en 2020. Car, après deux mandats du président Alassane Ouattara, qui s’achèvera bien évidemment en 2020, l’homme âgé de 77 ans, entretien toujours, le mystère quant à une éventuelle candidature. Il estime, selon Jeune Afrique, avoir le droit de se représenter, en raison d’un changement de constitution en 2016. Une hypothèse que conteste carrément l’opposition, car, la coalition qui avait permis l’élection en 2010 et sa réélection en 2015 a volé en éclat selon Jeune Afrique. Et l’ancien président Henri Konan Bédié (1993-1999), ex-allié du président Ouattara, laisse, lui aussi, selon Jeune Afrique planer le doute sur sa candidature à 85 ans. C’est pourquoi l’émissaire des Nations Unies, Mohamed Ibn Chambas a appelé les Ivoiriens : « tout le monde doit redoubler d’efforts pour que le prochain scrutin présidentiel soit synonyme de succès, de paix pour tout le peuple ivoirien », car estime-t-il que « l’élection est une étape majeure dans la consolidation de la démocratie et le développement ». À noter que les Nation Unies avaient déployé, selon Jeune Afrique, une force (UNOCI) en 2014, lors de la décennie de la crise ivoirienne. Une mission qui a pris fin en 2017 selon Jeune Afrique. Lors de cette rencontre, les deux hommes ont également, selon Jeune Afrique « fait le point de la coopération entre les Nations unies et l’Union du Fleuve Mano, composée de (Liberia, Sierra Leone, Guinée, Côte d’Ivoire) car, la Côte d’Ivoire joue un rôle très vital dans la consolidation de la paix et la sécurité dans la sous-région ».
ISSA DJIGUIBA
Le Pays