Les responsables de la Plateforme, sous l’égide de Me Harouna Toureh, ont rencontré la presse ce mercredi 10 juin, à la Maison des Aînés. L’objectif était d’informer l’opinion publique sur l’esprit de la signature des documents récemment signés à Alger.
Au sujet du relevé des conclusions des consultations préparatoires à la mise en œuvre de l’Accord du 15 mai, issu du processus d’Alger et de l’arrangement sécuritaire pour une cessation des hostilités, signés à Alger, le parole-parole de la Plateforme, Me Toureh, a souligné que ces documents ne doivent pas être considérés comme une modification, encore moins un avenant de l’Accord de paix. L’objectif était, précise-t-il, de convaincre la CMA à signer l’accord. «L’acte démontre que la CMA n’a rien gagné de nouveau dans cet accord et le gouvernement du Mali n’a rien perdu en signant le relevé», a-t-il soutenu.
Le point 13 qui prévoit la levée des mandats d’arrêt contre les responsables de la CMA n’entrave pas les poursuites judiciaires. Car, il fallait accepter cela pour leur permettre de se rendre à Bamako pour la signature du document, le 20 juin. Après la signature du 20 juin, argumentera Me Toureh, l’article 46 de l’accord qui prévoit la création d’une Commission d’enquête internationale chargée de faire la lumière sur tous les crimes de guerre, les crimes sexuels et autres violations graves du Droit international au Mali sera appliqué.
S’agissant de leur retrait de Ménaka, Me Toureh laissera entendre que leurs mouvements sont prêts à tout sacrifice visant à aller vers la paix. Face au refus des populations de partager le projet de création d’un Etat azawadien, dira le conférencier, la CMA a rétrécit sa carte. «C’est désormais Kidal, Taoudéni et Ménaka qu’elle vise pour créer son Etat. Et elle est aidée dans cette démarche par ses alliés. D’où l’enjeu et l’acharnement sur Ménaka». A entendre les autres responsables de la plateforme, ce projet diabolique est une cause perdue, car le cercle de Ménaka est, et restera malien.
Oumar KONATE
Source: Le Prétoire
