Bamako (Mali) – La communauté internationale a appelé la Mission internationale de soutien au Mali (MISMA) à dissoudre et à désarmer tous les groupes armés au Mali, y compris la rébellion touarègue du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), à l’occasion de sa 4ème réunion sur le pays dont les conclusions ont été publiées samedi.
44C’est aux Maliens eux-mêmes, dans le contexte de leur dialogue national, qu’il reviendra d’envisager les réformes qu’il leur plaira d’adopter44, a déclaré à l’issue des travaux le commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union Africaine (UA), M. Ramtane Lamanra, soulignant que le consensus des participants à la réunion a été que « le MNLA doit être désarmé ».
A la base de l’insurrection armée qui a conduit à l’occupation des régions nord du Mali par les groupes islamistes armés, le MNLA est opposé à la présence de l’armée malienne à Kidal, ville à plus d’un millier de km au nord-Est de Bamako, qu’il considère comme son fief et qu’il contrôle actuellement aux côtés de troupes françaises et tchadiennes qui, elles, en assurent la sécurité.
La dissolution du MNLA et de toutes les autres milices va faciliter le processus de restauration de l’autorité de l’Etat malien sur l’ensemble du territoire national, en même TEMPS qu’elle va renforcer la confiance, la sécurité et les perspectives de réconciliation nationale, ont estimé les participants.
Ils ont demandé au gouvernement malien de mener des enquêtes sur les violations alléguées des droits de l’homme et du droit international en veillant à en traduire les auteurs devant la justice.
Par ailleurs, des encouragements ont été adressés aux autorités maliennes pour l’évolution de la situation politique et sécuritaire dans le pays et à toutes les forces armées pour leur engagement dans la libération et la sécurisation du territoire malien.
A l’issue de la rencontre, le président de la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), le Burkinabé Kadré Désiré Ouédrago s’est voulu rassurant avec le retrait progressif annoncé des troupes françaises.
« Il n’y aura pas de vide » puisqu’il va s’agir d’un retrait par phases qui s’effectuera en même temps que l’on assistera à la montée en puissance de la MISMA et à la transformation de cette force africaine en force de stabilisation des Nations Unies, a-t-il dit.
AT/of/APA
Source: APA