La MINUSMA vient de mettre à la disposition de la Commission Vérité Justice et Réconciliation (CVJR), une enveloppe de plus de 672 millions de FCFA (soit un million de dollars US), pour financer ses activités. C’est au cours d’une cérémonie au siège de la CVJR à Bamako le 8 janvier 2018, que le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général de l’ONU M. Koen Davidse a procédé à la remise du Mémorandum d’accord pour la première phase du projet, qui s’inscrit dans le cadre du Fonds fiduciaire des Nations Unies en Soutien à la paix et à la sécurité au Mali.
Le projet s’articule autour du renforcement des capacités techniques de la Commission, d’échange d’expérience, d’appui à l’accompagnement psychosocial des victimes, de la formation des médias sur le rôle de la CVJR ainsi que de la finalisation d’une stratégie de communication de la Commission.
M. Davidse s’est félicité du soutien de la MINUSMA à la CVJR, qui va renforcer le travail de la Commission en faveur des victimes et promouvoir le « droit des victimes à la vérité, à la justice, à la réparation et aux garanties de non récurrence. » Les ressources allouées permettront d’appuyer plus de 10 000 victimes des violations et abus des droits de l’homme, dont 5 000 femmes et 50 enfants, et de les aider à « surmonter leurs douleurs et essuyer leurs larmes», car il servira notamment à faciliter la documentation des abus et violations des droits de l’homme et l’identification des victimes et auteurs de ces abus.
A la suite de la remise du Mémorandum d’accord, les participants ont pu visiter la salle de base de données, où une vingtaine d’agents de saisie, « entrent tous les cas d’abus et de préjudices dans le système. » Il a rappelé que la base de données et le matériel informatique ont été obtenus grâce au soutien de la MINUSMA et du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme et sert à la centralisation des dépositions faites sur toute l’étendue du territoire national.
Le Président de la CVJR M. Ousmane Oumarou Sidibé a remercié la MINUSMA à travers la Division des Droits de l’Homme et de la Protection et le Haut-Commissariat aux droits de l’homme pour leur collaboration et soutien opérationnel. «Ce projet est particulièrement important pour la recherche de la vérité. Les audiences publiques auront bientôt lieu et joueront un rôle important dans la visibilité de la CVJR, en touchant du doigt les problèmes profonds», a-t-il ajouté.