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La ministre de la promotion de la femme sur la célébration du 8 mars « Nous devons apporter notre contribution au réarmement moral des FAMa, afin que ces dernières puissent recouvrer une totale confiance »

Dr. Diakité Aïssata Kassa Traoré, la ministre de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille nous accueille avec chaleur et simplicité, dans la droite ligne de notre longue tradition d’hospitalité et de respect pour le visiteur, à laquelle une ministre de la République ne saurait déroger. Ensuite, c’est avec un amour profond et une contagieuse passion que Mme la ministre nous a retracé son parcours professionnel, révélé son engagement pour les femmes à travers différents projets de ASDAP qu’elle a pilotés et expliqué le choix de la thématique « Soutien aux FAMa » pour la Journée Internationale de la Femme, édition 2020. Suivons- la.

L’Indépendant : Mme la Ministre, le 8 mars, qui est traditionnellement une fête de femmes, a comme thème, cette année  » Soutien aux FAMa ». Pourquoi ? Dr. Diakité Aïssata Traoré :

Effectivement, le 8 mars est une fête de femmes. Cette année, le Mali a pris comme thème  » le soutien aux FAMa  » pour plusieurs raisons. Vous savez que le pays traverse une crise sécuritaire sans précédent. Nous avons perdu beaucoup de soldats, beaucoup de civils parmi lesquels, des femmes et des enfants, qui sont aussi les cibles de mon département. Vous êtes d’accord avec moi qu’il n’y a pas de développement sans sécurité, sans paix. Nous, en tant que ministère de la République, nous devons apporter notre contribution au réarmement moral des Forces Armées du Mali (FAMa), afin que ces dernières puissent recouvrer une totale confiance en elles-mêmes et accomplir leur mission de défense de nation. Pour cette raison, mon département, en collaboration avec la Société civile et les médias, a décidé de dédier cette commémoration aux FAMa.

 

L’Indép : Quel bilan faites-vous des célébrations du 8 Mars depuis quel- Mars depuis quelques années ?

De façon générale, la femme malienne commence à se valoriser, à comprendre et à s’approprier l’idée du 8 Mars. Depuis 1994, le Mali a commencé à célébrer la Journée Internationale de la Femme. Au fil des années, les femmes manifestent de l’engouement et un plus grand attachement à sa célébration avec des cérémonies festives. Toutefois, cette année, avec des massacres qui ont assombri le moral du pays, nous avons demandé que les femmes aillent vers des conférences- débats, vers des évaluations, en faisant ressortir les résultats atteints, les difficultés et ce qui reste à faire. Il s’agit aussi de toujours rendre hommage aux pionnières de la cause des femmes et à celles qui se sont battues pour donner un sens à l’émancipation des femmes.

Au regard de ces constats, je peux dire que le bilan très positif. Chaque organisation célèbre à sa manière avec des actions vraiment spécifiques et significatives. La célébration ne s’arrête pas qu’à Bamako et dans les capitales régionales. Même dans les hameaux, les zones les plus reculées, le 8 Mars est célébré. Ce qui permettra à chacun d’en connaitre l’historique. Il y a eu beaucoup de rencontres, de tables- rondes, de fora et sur le plan international, les maliennes apportent beaucoup d’apports sur le contenu du 8 mars. La participation du Mali au CSW 63 aux Etats- Unis l’année dernière a été une franc succès avec une délégation gouvernementale de 35 personnes et la Société civile qui y ont véritablement mouillé le maillot.

L’Indép : Existe til un mécanisme de suivi et d’évaluation de la célébration des fêtes du 8 mars ?

Il n’y a pas de mécanisme de suivi-évaluation à hauteur de souhait. Nous recevons et analysons les rapports des Directeurs régionaux. Mais, cette année, nous envisageons d’organiser une rencontre avec ces derniers pour relever les points de réussite, pour voir comment corriger les failles, parce que nous avons décidé d’aller vers les conférences en diminuant le côté festif.

L’Indépendant : Nous avons constaté que les femmes rurales ont eu accès aux pagnes du 8 mars, quelles stratégies avez-vous utilisées? La ministre de la Promotion de la femme :

Le 8 mars est une fête pour toutes les femmes, sans exception. Il est inadmissible que certaines femmes, parce qu’elles sont loin, ne puissent avoir les pagnes. J’ai alors décidé que les pagnes soient transportés partout au Mali. La promotion de la femme ; c’est prendre en compte, les avis de toutes femmes et celles du monde rural comptent énormément parce qu’elles sont plus représentatives des conditions des Maliennes.

L’Indép: Mme le ministre, le 29 mars, auront lieu les élec- auront lieu les élections législatives. Qu’en est-

 il de l’application de la loi 052 ?

La participation active des femmes aux élections législatives est un défi qui relève de mon département. Pour avoir les résultats escomptés, c’est à nous d’abord de nous serrer les coudes, ne pas aller en désordre. Nous devons mettre de la cohérence dans nos démarches et nous soutenir mutuellement. C’est à ce prix que nous arriverons à rehausser le taux de femmes à l’hémicycle.

L’Indép : On parle de plus en plus du de plus en plus du de plus en plus du report du CSW aux Nations- Unies à New- York à une date ultérieure. Qu’en est- il réellement ?

Effectivement, c’est en raison du ravage du virus Covid-19, véritable cauchemar pour le monde entier, que le système des Nations-Unis a décidé de reporter ce rendez-vous de toutes les nationalités du monde à une date ultérieure. Mais déjà, les ambassadeurs sur place feront l’ouverture le 9 mars. A cause de cette épidémie, l’on constate que ce sont toutes les grandes rencontres en Europe et aux Etats-Unis qui ont aussi été annulées.

L’Indép : Quel message adressez-vous aux femmes ?

Je leur dirais de cultiver l’entente, se soutenir en dépassant les fausses querelles de leadership. Ce sont des choses qui nous distraient, qui nous affaiblissent. Premier point, on a tellement de défis à relever sur le plan sécuritaire, de l’éducation, de la cohésion sociale, la paix…. que nous devons nous donner la main pour monter que nous pouvons contribuer au changement positif de notre pays. Deuxième point, je souhaite bonne chance à toutes les candidatures féminines qui entendent œuvrer pour le développement communautaire. Notre souhait, c’est de voir aussi rehausser le taux de participation des femmes. Pour cela, il faut que les femmes aillent voter pour permettre à beaucoup de candidates d’accéder à la députation. Je souhaite bonne fête à toutes les femmes du monde.

Fatoumata Mah Thiam KONE

Source: l’Indépendant

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