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La méthode Gestapo de Me Kassoum Tapo en marche

À peine arrivé, il fait parler de lui. Me Kassoum Tapo, nouveau ministre de la Justice, garde des Sceaux du gouvernement restreint puisque c’est de lui qu’il s’agit. Il fait déjà parler de lui. À la suite des quelques sorties pour la désobéissance civile à Bamako des jeunes du M5-RFP, la justice a interpellé 9 personnes pour trouble à l’ordre public dans la journée d’hier mercredi 5 août 2020. Quatre d’entre elles ont été déférées et seront jugées ce jeudi 6 août 2020 selon une source digne.

 

De cette source, des mesures fortes ont été prises par le nouveau ministre de la Justice et des Droits de l’Homme Garde des Sceaux, Me Kassoum Tapo lors de sa rencontre avec l’ensemble des procureurs. Car pour lui, il faut utiliser la méthode forte pour dissuader les manifestantes.
Il y a parmi ces mesures, la mise en place d’une permanence au niveau de toutes les juridictions de Bamako capables de juger immédiatement des cas qui leur seront transférés. Ces mesures, selon l’Avocat Général près la cour d’appel, Alou NANPE, rappelle seulement ceux qui ne marchent pas en désobéissance civile. Des groupes de jeunes sont sortis et ont tenté d’ériger des barricades pour entraver la circulation et ils ont fait sortir les gens de leurs lieux de travail. La pose des barricades sur les voies publiques constitue un trouble grave à l’ordre public, une infraction réprimée par la législation malienne selon l’Avocat Général près la cour d’appel de Bamako.
Selon les informations qui nous sont parvenues, en commune VI du district de Bamako, quatre personnes ont été interpellées et déférées, suivant la procédure de comparution immédiate, ces personnes seront jugées le jeudi 6 août 2020 par le tribunal correctionnel de la commune VI. En commune I, quatre personnes sont au niveau des unités d’enquêtes ; ceux-ci se seraient déplacés pour se rendre à la mairie de ladite commune pour empêcher les gens de travailler, souligne la même source. Et pour la justice, cet acte est constitutif d’atteinte à la liberté de travail, donc, des poursuites seront engagées contre ces gens et ils comparaitront devant le tribunal pour répondre de ces faits.
Si tel est le cas, notre justice est capable de poursuivre des jeunes manifestants qui ne réclament que la bonne gouvernance dans leur pays, alors, qu’en est-il des affaires de corruptions et de crime économique qui sont toujours pendantes devant cette justice sans qu’elle ait la moindre liberté de mettre la main sur les vrais destructeurs du Mali.
Et pour rappel, c’était sous Me Kassoum Tapo, à l’époque ministre de la justice d’IBK que plusieurs dossiers en matière de corruption et de détournement ont été classé sans suite dans ce pays. Son retour à la tête de ce département ministériel rappelle d’ailleurs un triste souvenir pour les Maliens qui ont du mal à oublier ses œuvres.
D’ailleurs, beaucoup s’interrogent sur sa nomination qui ne serait pas un moyen pour IBK de protéger lui-même et son clan, eux qui n’ont fait que siphonner le pays jusqu’à le conduire à l’abime ?
Bourama Kéïta

LE COMBAT

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