La Maison Blanche estime que les autorités chinoises ne respectent pas la liberté de la presse. Cette sévère critique est intervenue ce jeudi 30 janvier, alors qu’un correspondant du New York Times, Austin Ramzy, a été forcé de quitter le pays faute de visa. En un an, il est le deuxième journaliste travaillant pour le quotidien new-yorkais à se retrouver dans une telle situation.
Avec notre correspondant à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Joe Biden a soulevé le sujet de la liberté de la presse avec le vice-président et le vice-Premier ministre chinois, lors de son voyage à Pékin le mois dernier. Le vice-président des Etats-Unis avait évoqué le cas des journalistes américains, nombreux, qui ont du mal à obtenir un visa de travail.
Cette approche diplomatique ne semblant pas fonctionner, la Maison Blanche a pris le parti de s’exprimer sur le sujet. Et le communiqué est extrêmement critique :
« Les Etats-Unis sont profondément préoccupés par les retards dans l’attribution des visas, les restrictions dans les déplacements, et dans certains cas les violences, commises à l’encontre des journalistes américains en Chine », explique le porte-parole du président Barack Obama.
Pressions contraires au principe de la liberté journalistique
Ce dernier, Jay Carney, relève le contraste entre ce traitement infligé aux membres de la presse américaine, et la totale la liberté de travail dont jouissent les journalistes chinois sur le territoire des Etats-Unis.
Austin Ramzy, correspondant du New York Times, vient de quitter Pékin, faute d’autorisation de travail, mais c’est toute l’équipe du quotidien qui attend, comme beaucoup d’autres journalistes des médias internationaux, un visa en bonne et due forme.
Le temps d’attribution des accréditations, et les mois passés à exercer son métier sans être en règle, font partie de ce que la Maison Blanche considère comme des pressions contraires aux principes de liberté de la presse.
rfi