«Vous nous exhortez au travail bien fait» s’est adressé, au nom du personnel du département, le Secrétaire général, Dr Boubacar S Diarrah, au ministre Mamoudou Kassogué, en présence de plusieurs cadres et partenaires de la chaîne de la justice malienne. C’était le jeudi 20 mars 2025, dans la salle de conférence du ministère où se déroulait la désormais traditionnelle cérémonie de présentation du Rapport annuel des services centraux et des juridictions.
Cette année, en plus des services centraux, les trois pôles (lutte contre la cybercriminalité, pôle économique et financier, pôle judiciaire spécialisé de lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière) ont également présenté leurs rapports. La cérémonie était présidée par le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Mamoudou Kassogué, en présence du Secrétaire général du département, Dr Boubacar S Diarrah, de plusieurs cadres et partenaires de la chaîne de la justice malienne.
Transparence comme mode de gouvernance. C’est comme au ministère de la Justice avec la désormais traditionnelle présentation du Rapport annuel d’activités au ministère de la Justice. Une des innovations constatées dans ce département depuis 2022 ! Le Secrétaire général, Dr Boubacar Sidiki Diarrah, a présenté les grandes lignes de ce rapport, qui se résument autour des défis rencontrés et les succès marquants de l’année 2024. Ainsi après 2022, 2023, voilà le rapport 2024 !
«C’est loin d’être un simple exercice entrant dans les habitudes administratives, la production du rapport général d’activités est l’un des symboles forts de la dynamique innovante instaurée au Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme et motivée par la transparence, la responsabilité et la redevabilité», a –t-il déclaré. Ce document de 668 pages est «un devoir de reddition de compte, institue la culture de résultats, rejette l’immobilisme et l’administration de routine», a-t-il détaillé.
Dr Boubacar S Diarrah, qui se satisfait des grandes innovations apportées, y voit un document de «référence», qui donne une vue «complète sur toutes les actions». Mieux, pour lui, «c’est un outil de prise de décision murie et,…au-delà de la simple information, le rapport vise à appuyer la qualité des décisions…, mettre en exergue, justifier ou atténuer les points faibles, rendre compte….de donner des explications sur les écarts entre prévisions et réalisations».
Un rapport « exigé » de chaque service
Ce rapport permet de mettre en lumière le travail, la méthode et la cohérence du ministère de la Justice et ses services. En effet, il est exigé de chaque service au premier trimestre de chaque année. A l’unisson, les services centraux ont répondu à l’exercice, la justice malienne évolue ainsi en harmonie. «À la suite de vos instructions, on note cette année les rapports des trois pôles judiciaires, pôleéconomique et financier, anti cybercriminalité, lutte contre le terrorisme », a décrit Boubacar S Diarrah, convaincu que la marche vers le renouveau de la justice est en marche. En un mot, «monsieur le ministre, vous nous exhortez au travail bien fait», s’est-il réjoui.
La justice malienne en quelques chiffres
Saluant les efforts inlassables, des résultats «exponentiels» ont été obtenus selon le chef de l’administration du département de la Justice. Dans les domaines institutionnels, argue-t-il, 7 structures ont été créées ou rendues opérationnelles, plus de 400 milliards recouvrés, régularisés, payés en caution ou dommages et intérêts, la formation de 316 auditeurs recrutés, un chiffre supérieur à la moitié du nombre total de magistrats, 240 greffiers en chef et 125 fonctionnaires de l’administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée recrutés.
Sur le plan normatif, 10 projets de lois au moins, initiés ou portés ou en cours d’adoption, dont la Loi portant Statut de la Magistrature notamment, le nouveau Code pénal avec ses 702 articles contre 328 dans l’ancien, le nouveau Code de procédure pénale comprenant 1373 articles 634 anciennement. Ces actions concourent à honorer «un serment » : celui de rebâtir la Maison de la Justice malienne, «compartiment par compartiment», a souligné le Secrétaire général.
Maintenir le cap
Et, le premier architecte de ce chantier, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Mamoudou Kassogué, est convaincu que le chantier se développe suivant un plan bien détaillé, avec des visions biens précises. « Au ministère de la Justice, les méthodes et pratiques innovantes ne sont ni circonstancielles, ni exhibitionnistes, mais procèdent d’une logique de pérennisation et de constance axée sur la recherche du résultat…. le changement est en cours, mais il faut maintenir le cap ».
C’est pourquoi, après avoir apprécié les efforts déployés et la qualité des rapports des services et juridictions, il a invité l’ensemble de ses services à davantage de «courage». Pour encore plus de résultats satisfaisants !
Par Ousmane Tangara
Le Challenger