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La junte attend des partenaires du Mali «une meilleure lecture de la situation»

Le président malien de transition, le colonel Assimi Goïta, soumis à la pression des partenaires de son pays, notamment français et ouest-africains, a dit attendre de leur part «une meilleure lecture de la situation».

Le colonel Goïta, à la tête de deux coups d’État en août 2020 et mai 2021, s’est gardé de se prononcer sur la tenue, à la date prévue de février 2022, d’élections censées rendre le pouvoir aux civils, dans un discours publié sur les réseaux sociaux à l’occasion du 61e anniversaire de l’indépendance du Mali ce mercredi.

La junte malienne est pressée par une partie de la communauté internationale de tenir cette échéance, alors que le doute va grandissant sur le respect du calendrier, malgré les engagements antérieurs des colonels.

La France, engagée militairement au Sahel, et les États ouest-africains s’opposent par ailleurs à une éventuelle coopération entre Bamako et le groupe paramilitaire russe Wagner, actuellement en discussion. Paris a prévenu qu’un tel accord remettrait en cause son engagement au Mali.

Dans son discours, le colonel Goïta évoque «le défi de la sécurité collective» auquel est confronté le pays. «C’est le lieu, une fois de plus, d’inviter nos partenaires à une meilleure lecture de la situation du Mali, marquée par une crise multidimensionnelle profonde», dit-il, sans préciser son propos.

Les officiels maliens ont dit refuser de se laisser dicter leur conduite. Ils ont invoqué la réduction annoncée de la présence militaire française au Sahel. Ils ont aussi dit que rien n’était finalisé avec Wagner.

La Communauté des États ouest-africains (Cédéao) refuse d’entendre parler de prolongation de la transition malienne. Elle a réclamé de la junte d’ici à fin octobre un échéancier des étapes essentielles avant les élections.

Elle a adopté le principe de sanctions ciblées contre tous ceux dont les actions nuiraient au respect du calendrier.

Dans son discours, le colonel Goïta souligne sa volonté de «refondation» du Mali. Il évoque l’organisation d’élections comme l’un des objectifs du gouvernement, sans plus de précision. Il fait remonter le vrai début de cette entreprise de «refondation» à son second putsch, en mai 2021, et non au premier.

«De cette date à nos jours, notre pays suit avec constance sa marche vers la refondation de son architecture politique et institutionnelle», dit-il.

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