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La jeunesse Malienne: politique, emploi et économie !

Voici déjà 11 ans, jour pour jour que Marie TAMOIFO N’KOM tenait le discours au nom de toute la jeunesse Africaine à l’occasion de la 23ème conférence du Sommet France-Afrique tenue ici même à Bamako (Mali), en 2005.

parti classe politique drapeau malien vert jaune rouge

Dans quelques mois, le Mali aura l’honneur d’organiser le même sommet. Quel bilan retenir ? Quelles aspirations, ambitions nourrir pour une jeunesse ou pour une jeunesse sur laquelle, il faut compter désormais ? Telles sont les interrogations que suscite la présente analyse du point de vue politique.

A. Bilan politique à retenir
au Mali :
Il n’est pas exhaustif, mais très encourageant sous le leadership du Président Ibrahim Boubacar KEITA, Président de la République. Sans nul doute, l’écrasante victoire d’IBK, à l’élection présidentielle dernière, dénote de la mobilisation fervente de la jeunesse dans le pays où 3 personnes sur 5 sont des jeunes. Le Président de la République, ayant compris le message de la jeunesse a démontré, de par sa sagacité politique, qu’il croit en la jeunesse. Son tout premier Gouvernement l’a signifié jusqu’au présent gouvernement qui brille de la présence des jeunes tels que Mahamane BABY, Ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle, Boubou CISSE et autres, j’en passe. Le Président de la République mérite les félicitations de toute la jeunesse malienne. Même si tous ne sont pas au rendez-vous de la tâche ou de la mission, tous sont à l’honneur. Monsieur le Président, nous vous disons grand merci. Que Dieu vous donne une santé de fer pour l’honneur et le bonheur de tous les Maliens, sans exclusive. Mais, réfléchir toujours à résorber l’angoisse que vit la jeunesse dans le dénuement.
Désormais, il s’agira d’accepter des choix de nouvelles compétences juvéniles au lieu de jeter l’anathème, l’opprobre, la diatribe ou le discrédit sur la jeunesse sans laquelle les espoirs seront vains. Que tout le monde accepte la responsabilisation de la jeunesse, tant sur le plan politique, administratif qu’économique. Faire confiance aux jeunes ! Tel est désormais le slogan qui s’invite dans le débat politique au Mali. Faire confiance à la jeunesse, c’est accepter courageusement d’assumer le destin du pays. C’est ce qu’a compris le Président IBK. L’adage ne dit-il pas « faire confiance à autrui, c’est se faire confiance soi-même» ? Autant dire que l’inverse se manifeste de la même portée.
Nous saluons la présence des jeunes dans le Gouvernement, sans occulter leur présence à l’hémicycle avec, entre autres, Moussa TIMBINE, Président du Groupe parlementaire RPM ; Karim KEITA, Président de la Commission Défense, de la sécurité et de la protection civile ; Moussa DIARRA, Vice-président de la Commission de la jeunesse, des sports, de la formation professionnelle, de la famille et de l’enfant, Amadou THIAM, deuxième vice-président de l’Assemblée Nationale. Tous font aujourd’hui à la fois la fierté de la jeunesse et celle du Mali. Vous conviendrez avec moi que c’est du jamais vu, certes une innovation rare même dans le contexte malien où la jeunesse est à l’honneur mais objectivement cela doit être renforcé.
Cependant, force est de reconnaitre le dynamisme de l’Assemblée Nationale dans l’action de la diplomatie parlementaire. Les travaux de rénovation de la salle Modibo KEÏTA de l’Assemblée Nationale témoignent de la vivacité de cette diplomatie parlementaire enclenchée au cours de la 5ème législature sous le Président Issiaka SIDIBE, sans oublier la sagacité de l’honorable Mamadou DIARASSOUBA qui est un maillon essentiel au cœur de l’action parlementaire.
Mon analyse n’est pas une œuvre discriminatoire ; elle ne s’inscrit pas dans la logique d’une apologie démagogique quelconque.
Elle est plutôt le résultat d’un réalisme et elle vit le réalisme politique qui nous entoure au Mali.
C’est pourquoi, j’invite tous les Maliens et les Maliennes à l’unisson et au travail pour triompher sur les fléaux de la pauvreté et de l’injustice.

B. Bilan Economique à retenir
au Mali de nos jours
La création de 200 000 emplois dans le premier quinquennat n’est pas une utopie pour qui s’intéresse aux efforts qui sont en train d’être déployés et qui sont mêmes déjà faits. De gros chantiers poussent comme des champignons au niveau du monde rural. Des chantiers d’extension de la superficie d’exploitation agricole de Molodo Nord (Office du Niger) ; l’aménagement de la plaine de Sabé peuvent offrir plus de 3 000 emplois (permanents et saisonniers), sans compter déjà le nombre important des jeunes qui ont reçu des financements pour assurer leur auto-emploi.
De plus en plus les jeunes ont l’engouement pour la culture entrepreneuriale ; ils veulent aussi s’investir dans l’agriculture. Il serait judicieux de mettre en pratique un pôle attractif de l’agriculture, c’est-à-dire créer des cités agricoles autour des offices pour mieux fixer les jeunes autour de l’exploitation agricole afin de leur offrir un cadre décent de logement.
Il faut également saluer les récentes performances de notre pays dans l’atteinte des objectifs quantitatifs en termes de santé économique.
Le 19 avril 2016, le FMI, à l’issue de la revue du programme économique et financier, a communiqué avec satisfaction que le PIB réel du Mali a connu une croissance de 6%.
– L’inflation est resté faible à 1% ;
– Les recettes fiscales ont augmenté de 1,75% du PIB avec un surplus de 0,5%.
Ce tableau luisant ne peut pas se soustraire du dynamisme de la jeunesse qui devient de plus en plus active et entreprenante.

C. Quelques réalisations sous l’actuel régime
Le placement par l’APEJ de 5 000 Jeunes dans des structures publiques et privées pour un stage de formation professionnelle ;
15 862 jeunes en stage de qualification professionnelle en 3 ans ;
1 351 projets financés pour un coût de 2,416 milliards.
Emploi, de la Formation Professionnelle, de la Jeunesse et de la Construction Citoyenne ;
Création de 116 388 emplois formels en deux ans huit (8) mois 57% sur 200 000 promis.
Source : DNE (Direction Nationale de l’Emploi).

Augmentation de 13% des salaires, bientôt 20% en janvier 2017 ;
Baisse de l’impôt sur le traitement des salaires de 8% en fin juillet 2016 ;
Augmentation des allocations familiales qui passent de 1500 F CFA à3500 F CFA et 4000 F CFA par enfant vivant avec handicap ;
Valorisation de la valeur du point indiciaire de 330,75 F CFA à 375 F CFA en 2016, et il passera à 400 F CFA en 2017 ;
Le SMIG est passé de 28 460 F CFA à 40 000 F CFA en 2016 et passera à 42 800 F CFA en 2017, soit une augmentation de plus de 40 % ;
Une augmentation substantielle sur les frais de mission et de déplacement de nos agents à l’intérieur et l’extérieur.

En termes de recrutement du Concours des collectivités pour les enseignants,
En 10 ans : 5 025 pour le régime précédant
2014 : recrutement de 4 034 enseignants
2015 : recrutement de 3 986 enseignants
Total des 2 ans, 8 020 enseignants recrutés.

Environ 3 ans, la réalisation des logements sociaux dépassent celle des10 ans du régime passé, soit 7 138 Logements sociaux contre11 000 logements en décembre prochain, c’est-à-dire 10 000 + 1 000 pour les militaires dont en tout 11 000 logements sous peu de temps.
La Construction de l’autoroute deux fois deux voies ; Bamako-Koulikoro ; du Pont de Kayo ; l’aménagement de plus 80 000 hectares à Baguinèda. La construction et l’équipement de plus de 180 classes pour l’enseignement fondamental. Pose de la première pierre du barrage de Kangaba. Restitution de certaines terres expropriées.
La construction de l’usine CMDT de Kadiolo en cours. Un centre de formation professionnelle en cours à Sikasso-ville, une nouvelle Direction régionale de la santé ; l’IFM de Koutiala ; la route de Mao-Koury réalisée ; un centre de formation professionnelle à Yorosso ; la construction et l’équipement de plus de 200 classes pour l’enseignement fondamental, le rébitumage du tronçon Konobougou-Segou.
La route de Diafarabé, de Macina et même de Teninkou réalisée ; l’échangeur multiple de Ségou et l’autoroute de Pelegana, des voies d’accès dans la ville de Segou à travers Angoulème, Médine Hamdallaye et d’autres quartiers. La ville de Bla sous la lumière ; le centre de formation professionnelle de Tominian ; la route San, Benena, Mandiakuiy et Yirakuiy ; l’équipement du Lycée de Baraouéli.
L’électrification de la ville de Tominian ; le Pont de Ségou en cours d’étude.
Quant aux Commissariats de police, au lieu d’un véhicule par poste, ils sont presque tous dotés de 3 à 4 véhicules environ, entre 2015 et 2016.
En termes d’emplois militaires et paramilitaires la Police vient de recruter le 04 Avril 2016, 2200 jeunes ; 1 500 jeunes Gardes ; 1 500 jeunes Gendarmes ; 500 jeunes Sapeurs-pompiers ; 1 300 jeunes Génie rural, plus de 3 000 jeunes au niveau de l’Armée. Tous ces recrutements ont été réalisés entre Décembre 2015 et Avril 2016.
Aujourd’hui, le Mali dispose une armée équipée, en termes de gilets pare-balle ; des armes appropriées pour le combat ; des tenues et bientôt des avions de combat et de transport des troupes.
On peut donc dire qu’il y a des avancées, malgré cette turbulence de l’aspect sécuritaire. Si cette tendance de réalisation et de création d’emplois se maintenait, on pourrait dire que le Slogan de campagne du candidat IBK est en passe d’être réalisé dans son premier quinquennat c’est à dire la création de 200 000 emplois dans cinq ans.

CONCLUSION
Il serait impérieux de multiplier les actions visant à mieux responsabiliser les jeunes à tous les niveaux des secteurs qui gouvernent ce pays aussi bien sur le plan politique que économique. La politique d’une administration vieillissante doit cesser pour oser inventer l’avenir, avec de nouveaux espoirs cachés et inexploités.
Je ne saurais terminer sans faire quelques propositions.
A l’honneur de la jeunesse, il convient d’instituer annuellement « les Assises de la jeunesse nationale » au cours desquelles des collèges scientifiques seront créées pour aborder des thématiques afin de faire des propositions au gouvernement dans tous les secteurs de la vie.
– Pour encourager ceux qui s’illustrent à titre posthume, le Président de la République peut instruire la création du panthéon pour abriter les célèbres défunts (du passé-présent et futur). Toute chose qui doit inciter les cadres à s’immortaliser dans l’effort et dans le mérite.
– Pour mieux former idéologiquement et politiquement la jeunesse, le Mali doit se doter d’une école politique ouverte à toutes les obédiences politiques et aux partis politiques légalement reconnus.
– Instituer auprès du Ministère de la Jeunesse, en relation avec la Cellule de gestion des bourses du Ministère de l’Education, un cadre organique octroyant des bourses d’études aux jeunes leaders pour la poursuite de leurs études dans les universités prestigieuses.

Email : sonogosoul@yahoo.fr
Souleymane SANOGO Juriste, Analyste

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