Le président de la Confédération africaine de football, Issa Hayatou, est attendu à Malabo pour s’entretenir avec le chef de l’Etat, Teodoro Obiang Nguema, sur l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations 2015, selon plusieurs sources. La Guinée équatoriale fait quasiment figure de dernier recours africain pour accueillir la CAN 2015, malgré un manque d’infrastructures.
La Confédération africaine de football (CAF) doit annoncer ce 14 novembre ou demain, l’identité du pays qui remplacera le Maroc pour accueillir la Coupe d’Afrique des nations 2015. C’est ce qu’avait affirmé Issa Hayatou sur France 24, le 11 novembre dernier, après avoir dessaisi le Maroc de la CAN 2015. Une conférence de presse serait prévue en début d’après-midi, quelques heures avant le début de la 5e journée des éliminatoires, selon une source qui requiert l’anonymat. C’est sans doute tout sauf un hasard si le président de la CAF est attendu à Malabo, ce vendredi, selon plusieurs sources.
Le dirigeant camerounais est censé s’entretenir avec le chef de l’Etat, Teodoro Obiang Nguema, au sujet de la compétition prévue du 17 janvier au 8 février. Officiellement, on n’est au courant de rien au sein du gouvernement local. Mais la piste équato-guinéenne fait figure de quasi-dernier recours en Afrique, après les désistements plus ou moins clairs et définitifs de l’Afrique du Sud, de l’Angola, de l’Egypte, du Gabon, du Ghana et du Nigeria.
Guinée équatoriale : des atouts mais un manque d’infrastructures
La Guinée équatoriale présente plusieurs avantages. Elle a les moyens financiers d’organiser une CAN, grâce à l’argent du pétrole. Elle dispose de l’expérience et de certaines infrastructures (hôtels, routes, stades, terminaux d’aéroports, etc.) héritées de la CAN 2012, qu’elle avait co-organisée avec succès avec le Gabon. Surtout, les Equato-guinéens veulent accueillir une CAN seuls et s’orientent vers une candidature pour la CAN 2017, remise en jeu après le forfait de la Libye. Enfin, son équipe a été disqualifiée des éliminatoires pour avoir aligné des joueurs non-éligibles.
La Guinée équatoriale s’était résignée à partager la CAN 2012 avec le Gabon, par marques d’infrastructures. Deux ans plus tard, le problème est toujours là. Le pays dispose de deux stades seulement aux normes internationales : celui de Bata (40.000 places environ) qui avait accueilli le match d’ouverture en 2012, et celui de Malabo (15.000 places environ). D’autres enceintes plus réduites existent à Ebibeyin, Mongomo, Luba et Mbini, selon notre correspondant.
La CAF ne peut de toutes les façons pas exiger les standards habituels pour une Coupe d’Afrique des nations. Les délais sont intenables, la compétition devant commencer dans deux mois.
Source: RFI