La France sera au côté du Mali aussi longtemps que nécessaire contre le terrorisme si Bamako le souhaite, a déclaré Edouard Philippe samedi, lors d’une visite marquée en outre par la signature d’accords pour un montant proche de 85 millions d’euros.
Le Premier ministre a salué, en présence de son homologue Soumeylou Boubèye Maïga, le rôle des forces armées françaises engagées dans la mission Barkhane, après l’annonce jeudi de la mort d’un des chefs djihadistes les plus recherchés au Sahel, l’Algérien Yahia Abou Hamman dans une opération des commandos de la force française, au nord de Tombouctou.
“La France est solidaire avec le Mali dans sa lutte contre le terrorisme et nous appuyons ces efforts qui tendent vers la réconciliation nationale. Nous faisons et nous ferons tout ce que nous pouvons pour soutenir le processus prévu par l’accord de paix signé à Alger (en 2015, NDLR)”, a déclaré Edouard Philippe lors d’une conférence de presse conjointe.
“La France sera au côté du Mali aussi longtemps que nécessaire et aussi longtemps que le Mali le souhaitera”, a-t-il ajouté.
Le Premier ministre malien a évoqué pour sa part “une lutte globale de valeurs, contre le terrorisme et pour la préservation des valeurs démocratiques” des deux pays
Six ans après l’intervention militaire française qui a permis de chasser en grande partie les groupes armés qui menaçaient Bamako, les autorités restent confrontées à des attaques djihadistes, qui déstabilisent notamment le centre du pays.
A l’approche d’une évaluation par le Conseil de sécurité de l’Onu des progrès accomplis dans la mise en oeuvre de l’accord de paix d’Alger, Edouard Philippe a appelé les autorités à poursuivre les efforts engagés, notamment en matière de décentralisation, de démobilisation et de développement du nord du pays.
“Nous souhaitons que cette fenêtre d’opportunité puisse être saisie pour que les processus engagés et conduits par le gouvernement malien puissent se prolonger”, a-t-il dit.
En matière de développement économique, à l’heure où la France reste le premier bailleur individuel du Mali, Edouard Philippe a assuré d’un doublement prochain des interventions de l’Agence française de développement (AFD).
“Près de 85 millions d’euros d’accord ont été signés, notamment par l’AFD, avec un programme de soutien au déploiement des services d’eau potable dans les villes secondaires maliennes et un programme de formation professionnelle”, a dit Edouard Philippe.
“A mesure que l’accord de paix produit ses bénéfices, dans le cadre de la décentralisation du pays, l’AFD sera présente et devrait doubler ses interventions, actuellement en moyenne d’environ 80 millions d’euros par an, dans les années à venir”, a-t-il ajouté, assurant d’un “engagement fort”.
Après la visite samedi d’un chantier d’approvisionnement en eau potable de la capitale, à Kabala, Edouard Philippe s’entretiendra avec le président Ibrahim Boubakar Keïta, avant de rendre visite dimanche aux troupes françaises stationnées à…
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