Quand les cercueils de Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello entreront dans la cour des Invalides entourés d’une sangle de vie, comme celle qu’utilisent les commandos marine au combat pour marquer leur lien jusque dans la mort, Emmanuel Macron sera là entouré de leurs proches et de leurs frères d’armes, les membres du commando Hubert, ces troupes d’élite de l’armée française dont étaient issus les deux soldats.
La cérémonie officielle pourra alors commencer, mais avant il y aura eu l’hommage des citoyens appelés à se réunir aux abords du pont Alexandre III où s’arrêtera le cortège funèbre. Car avant les mots du président, il y a l’émotion d’une nation reconnaissante.
Nul doute qu’Emmanuel Macron rendra un hommage vibrant au sacrifice de ces deux militaires, comme il l’avait fait lorsqu’il avait salué la mémoire d’Arnaud Beltrame, ce colonel de gendarmerie qui s’était sacrifié, lui aussi, pour sauver la vie d’une otage à Trèbes et dont Emmanuel Macron avait inscrit le nom dans la lignée des « héros français ».
Ce moment solennel donnera l’occasion au chef de l’État d’éloigner les critiques de ceux qui – parfois au sein même de l’armée – ont regretté qu’il aille lui-même accueillir les otagesimprudents à leur retour d’Afrique alors que deux soldats ont perdu la vie pour les libérer.
RFI