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La France forme des patrouilles antidjihad

MALI. Des unités maliennes, issues d’ex-factions rivales, luttent depuis hier à Gao contre les terroristes.

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Ils se tiennent au garde à vous sur le sable ocre. Malgré la chaleur suffocante qui flirte avec les 45 oC, ces trente combattants s’apprêtent à mener une patrouille dans Gao. Cette ville, la plus grande du nord du Mali, vit dans la crainte de voir revenir les djihadistes, comme en 2012. Encore actifs, ils y multiplient les attentats meurtriers. C’est pour battre cet ennemi que ces ex-factions rivales maliennes ont fini par se souder, à l’issue d’un processus d’union très compliqué. Car, il y a quelques mois encore, ces hommes étaient membres de groupes concurrents. Ils sont désormais compagnons d’armes.

Depuis trois jours, ex-rebelles et soldats maliens assurent ensemble des rondes de surveillance dans Gao. Sous l’impulsion des militaires français de la force Barkhane et de la mission malienne de l’ONU, les anciens belligérants ont troqué leurs tenues pour l’uniforme vert bouteille du MOC (mécanisme opérationnel de coordination). Ils parlent arabe, tamachek (la langue des Touaregs), français… Mais ils ont fini par s’entendre. « Ça a été un long travail, de les mettre en confiance. Avant, ils se cognaient dessus, raconte le colonel Sidi Mohamed Rhissa, qui coordonne cette force. Mais la paix au Mali doit se faire avec tout le monde. » Une initiative saluée hier par le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, à l’occasion d’un déplacement dans le Sahel.

Un dispositif bientôt étendu à Tombouctou et Kidal

Les 1 400 soldats français de la force Barkhane déployés sur place leur dispensent des formations. 600 d’entre eux sont d’ores et déjà opérationnels et rémunérés par l’Etat malien. « C’est quand même mieux que le maquis, non ? » plaisante le colonel Rhissa. Le dispositif devrait bientôt être étendu aux villes de Kidal et de Tombouctou, où la sécurité reste des plus précaire.

« C’est une manière de montrer aux terroristes que nous n’avons pas peur d’eux », insiste Aimée Thérèse Faye Diouf, la responsable locale de la mission de l’ONU qui coordonne le désengagement et le désarmement des factions rebelles. Elle confie pourtant ses craintes de voir le nord malien basculer à nouveau. « Il y a des signes précurseurs, dit-elle. On ne passe pas une semaine sans entendre une explosion. Barkhane a encore du pain sur la planche. »
Le Parisien

 

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