C’est l’une des conclusions de la rencontre des ministres des Affaires étrangères du G5 Sahel qui se tient à Bamako. La force commune du G5 Sahel comptera 10 000 hommes. C’est le ministre des Affaires étrangères du Mali, Abdoulaye Diop, qui l’a annoncé aujourd’hui dans l’après-midi. M. Diop l’a annoncé en marge de cette importante rencontre qui rassemble les ministres des Affaires étrangères des pays du G5 à Bamako.
L’effectif initial de 5 000 hommes a ainsi été doublé en l’espace de quelques semaines « au vu des spécificités sous régionales », a précisé le ministre Diop. A en croire certaines sources diplomatiques, le G5 n’attend plus que le feu vert de l’ONU pour déployer cette force dans la sous-région. Une force qui aura pour vocation de lutter contre le terrorisme mais aussi contre les trafics de drogue et d’êtres humains. L’Union Européenne a, de son côté, annoncé une aide financière de 50 millions d’euros pour aider à la mise en place de cette nouvelle force armée sous régionale. C’est le sommet ordinaire des chefs d’Etat organisé à N’Djamena en novembre 2015 que la décision a été prise de créer une force militaire conjointe dont les contours seront étudiés par les experts militaires des pays membres. C’est après le travail des experts que le sommet de Bamako, tenu en début d’année, a décidé des contours de son opérationnalisation.
Le G5 Sahel, c’est aussi la création d’une école régionale de guerre basée en Mauritanie ; le lancement d’une compagnie aérienne régionale « pour améliorer les dessertes entre les pays » membres ; la construction d’une ligne de chemin de fer reliant la Mauritanie, le Burkina, le Mali, le Niger et le Tchad ; et enfin la suppression des visas entre les pays membres « sous réserve de la prise de dispositions sécuritaires appropriées » (décision s’appliquant plus particulièrement au Tchad, les autres membres bénéficiant déjà à la circulaire de la Cédéao).
La rédaction