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La fête reprend ses droits à Mopti

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A l’intérieur de cette même boite de nuit qui n’a rien à envier de celle des grandes villes, l’ambiance est de taille. Jeunes et vieux dansaient au pas de la musique zaïroise, sénégalaise ou encore ivoirienne.

Sévaré le samedi soir ressemble à une cité Newyorkaise, où les jeunes filles trémoussent devant les boites de nuit ou des cabarets presque nues à la recherche d’une ambiance hors du commun. Elles sont habillées en robes moulantes et des jupes courtes laissant apparaitre leurs cuisses et leur dos, cigarette à la main gauche, petit verre de whisky dans la main droite.

Ne les demandez surtout pas ce que c’est que l’Etat d’urgence sinon, vous risquerez de vous retrouvez avec une belle gifle. « Cette histoire d’État d’urgence nous agace, laissez nous savourez les délices de la vie », nous a jeté à la figure une native de la ville au bout d’un carré non loin d’un maquis dénommé Fiesta Club de Sévaré.

 A l’intérieur de cette même boite de nuit qui n’a rien à envier de celle  des grandes villes, l’ambiance est de taille. Jeunes et vieux dansaient au pas de la musique zaïroise, sénégalaise ou encore ivoirienne.

Selon un jeune que nous avons rencontre sur les lieux, « l’idée d’Etat d’urgence a été seulement respectée pendant la première phase de couvre feu. Je pense que nous n’avons rien à craindre aujourd’hui pour décréter un État d’urgence, il doit se limiter à Bamako où les gens n’ont pas fini avec les querelles politiciennes. Nous pensons qu’il est temps qu’on rattrape des moments passés, car il faut le dire ça faisait un moment qu’on n’avait pas retrouvé de la joie.» « Il y’a à, peu près deux semaines que nous avons repris les activités. Au début, on respectait l’Etat d’urgence, c’est pourquoi nous avions fermé pendant un moment.

Toute chose qui a été une grande perte pour nous les serveuses. On ne savait plus à quel saint se vouer. Mais comme vous le constatez ce soir, les clients commencent à venir et j’espère que cela va continuer jusqu’au matin, car c’est de ça aussi que nous vivons ». Cette jeune burkinabè de la vingtaine a failli retourner dans son pays, nous a-t-elle confié.

       

De l’autre coté de la ville, au village CAN, un quartier considéré comme nouveau, c’est des sons du balafon qui empêchent les populations paisibles de dormir. De 19 heures souvent à une heure tardive, les habitants proches de ce quartier sont agacés par le  brouhaha de cette folle ambiance. A coté, un soudeur qui  en a ras-le-bol avec les coupures d’électricité de 7 heures à 18 heures, obligé à travailler les nuits n’a pas caché son angoisse «  ces gens nous emmerdent avec le bruit de la radio. »Une famille d’à-côté fait la même remarque « cela fait deux week-ends successifs que les gens nous dérangent avec le bruit de leur balani. Et personne ne les empêche comme si l’état d’urgence n’existait pas. »

Bref, ici à Mopti, l’état d’urgence est diversement respecté,  du moins selon le côté où on se trouve.

DOUCOURE et I . F. SISSOKO

Maison de la Presse

Rédaction à Sévaré

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