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La désobéissance envers les parents

Avant d’aborder la désobéïssance envers les parents, nous vous proposons 10 portraits de nos vertueux ancêtres que nous rapportons à celui qui attriste ses parents et les fait pleurer; à celui qui leur trouble le sommeil et leur cause des ennuis; à celui qui les fait souffrir par l’abandon et l’éloignement. Des portraits qui répandent senteur et exhalaison. Des portraits de gens bienfaisants et bons qui étaient dévoués envers leurs parents, et dont les actes remplissent des pages rayonnantes de l’histoire. Nous apportons ces portraits dans l’espoir qu’ils remuent les fibres sensibles de nos cœurs et nous incitent au dévouement et à la bienfaisance envers nos parents.

1 – Ibn Omar a vu un jour un homme porter sa mère pour tourner autour de la Sainte Kaaba, puis il lui dit: ô Ibn Omar penses-tu que je l’ai récompensée (la mère)? Ibn Omar répondit: non, jamais, même pas d’une de ses douleurs (d’accouchement), mais tu as bien fait. Et par le peu que tu fais, Allah t’en récompense beaucoup.

Voici Aly ibn Houssein ibn Aly ibn Abi-Taleb qui était réputé pour son dévouement envers sa mère au point qu’on lui dit: tu es dévoué envers ta mère mais on ne te voit pas manger avec elle? Il dit: “je crains de prendre ce qu’elle aurait voulu prendre, car alors je l’aurais offensée.”

2-Quand Abou Houraira voulait sortir, il se mettait devant la chambre de sa mère et disait: maman! Que le salut, la clémence et la bénédiction d’Allah soient sur toi! Et elle répondait: que le salut, la clémence et la bénédiction d’Allah soient sur toi mon fils! Il disait ensuite: qu’Allah t’accorde Sa miséricorde comme tu m’as élevé tout petit! Et elle répondait: qu’Allah t’accorde Sa clémence comme tu t’es dévoué envers moi quand tu as grandi! Il en faisait de même quand il rentrait.

3-L’on rapporte qu’Anas ibn Al-Nadhir AL-ACHDIA- I a dit: la mère d’Ibn Massoud a demandé à boire au cours d’une nuit, ce dernier alla lui chercher de l’eau et trouva qu’elle s’était rendormie, il resta avec l’eau près d’elle jusqu’à l’aube.

4-Soufÿan ibn Uyayna a dit : un homme est revenu de voyage et a trouvé sa mère en prière ; alors il resta debout, ne voulant pas s’asseoir alors que sa mère était debout. Lorsque sa mère comprit cela, elle fit durer sa prière pour accroître la rétribution de son fils.

5-Haiwa ibn Chouraib, qui fait partie des savants musulmans, s’asseyait pour enseigner. Alors sa mère lui dit: lève-toi Haiwa et donne à manger aux poules, il arrêta l’enseignement et s’exécuta.

Kahmes ibn Hassan Al-Tamimi a vu un jour un scorpion dans sa maison, lorsqu’il voulut le tuer, ce dernier pénétra dans un trou. Il voulut le sortir de là par sa main et le scorpion le piqua. On lui dit: que signifie ceci? Il répondit: je craignais qu’il ne sorte et ne vienne piquer ma mère.

6-On rapporte que Mouhammad ibn Sirine a dit: au temps d’Othman ibn Affan le prix d’un dattier atteignit 1000 dirhams (beaucoup d’argent à l’époque), alors Osama ibn Zeid se dirigea vers un palmier, le stérilisa, tira la sève et la donna à manger à sa mère. Les gens lui dirent: qu’est-ce qui t’a poussé à faire ceci alors qu’un palmier coûte 1000 dirhams? Il répondit: ma mère me l’a demandé. Et je suis prêt à lui donner tout ce qu’elle me demande tant que j’en serai capable.

7-L’on rapporte que Hafsa fille de Sirine a dit: la mère de Mouhammad ibn Sirine était impressionnée par la teinture, quand Mouhammad voulait lui acheter un boubou, il choisissait le plus doux. A l’avènement d’une fête, il lui faisait teindre un boubou. Je ne l’ai jamais vu ni entendu élever la voix devant elle. D’ailleurs quand il lui parlait c’est comme s’il l’écoutait.

8-L’on rapporte qu’Ibn Awn a dit : un homme est venu voir Mouhammad ibn Sirine alors que ce dernier était auprès de sa mère. L’homme dit :qu’est-ce qu’il a Mouhammad? Se plaint-il de quelque chose? On lui dit: non, mais il est ainsi quand il est avec sa mère.

9-L’on rapporte que Hamid a dit: quand la mère de Iyas ibn Mouawiya mourut, son fils pleura. Quand on lui demanda pourquoi (il pleurait )? Il répondit: j’avais deux portes ouvertes vers le Paradis, et l’une d’elles vient d’être fermée.

10-Le dernier des portraits est celui de Ouwais Al- Qami: l’on rapporte qu’Asir ibn Jaber a dit:quand des gens du Yémen venaient voir Omar ibn Khattab, il leur disait : est-ce que Ouwais ibn Amir est parmi vous? Quand il arriva à Ouwais il lui dit :

« Es-tu Ouwais ibn Amir?

Oui.

issu des “Mourad”, un clan de “Gara” ?

Oui.

-Tu as été atteint de lèpre puis guéris de sorte que seule une trace de la taille d’une pièce de monnaie en reste ?

-Oui.

As-tu une mère ?

“un homme du nom de Ouwais ibn Amir arrivera chez vous avec des gens du Yémen issu des “Mourad”, un clan de “Gara”. Il était atteint de la lèpre puis il en est guéri , mais en porte toujours une trace de la taille d’une pièce de monnaie. Il a une mère à laquelle il est si bien dévoué que s’il l’adjurait Allah lui donnerait satifaction. Si tu peux lui demander d’implorer le pardon d’Allah pour toi, alors fais-le”. Omar lui dit : implore le pardon pour moi. Il lui implora le pardon. Puis Omar lui dit :

Où veux-tu aller ?

à Koufa.

– Puis-je te recommander au responsable ?

-Je préfère l’anonymat. » (hadith rapporté par Mouslim)

Fidèles lecteurs,

Ce sont là quelques portraits de nos ancêtres vertueux dans leur dévouement envers leurs parents. Un dévouement qui témoigne d’une haute sensibilité, d’une profonde compréhension, d’un grand esprit et démontre comment nos ancêtres prenaient soin de leurs parents et essayaient d’être reconnaissants envers eux.

Mais aujourd’hui, les situations se sont bouleversées, les critères se sont détraqués chez beaucoup de gens. Aujourd’hui beaucoup de gens ne reconnaissent aucun mérite à leurs parents. Quel malheur !

DESOBEISSANCE AUX PARENTS

La désobéissance aux parents est parmi les plus grands parce que comparable au polythéisme. Elle provoque le châtiment ici-bas et conduit en Enfer parce qu’étant une ingratitude, une preuve de l’ignorance, un modèle de petitesse, de bassesse, de médiocrité et d’indigence de l’âme.

Bien qu’Allah ait ordonné et recommandé le dévouement et la bienfaisance envers les parents et interdit la désobéissance envers eux, nous voyons que l’ingratitude et la désobéissance à leur égard sont répandues dans les sociétés musulmanes. Si nous regardons avec attention les familles contemporaines, nous voyons que beaucoup d’entre elles se disloquent et s’affaiblissent, car l’enfant ne considère plus son père, et le jeune ne respecte plus son aîné. C’est pourquoi l’interdiction et la mise en garde contre la désobéissance aux parents a été sévère. Le Prophète (PSL) dit : “Qu’il soit humilié! Qu’il soit humilié! Qu’il soit humilié!” Ses compagnons lui demandèrent qui donc messager d’Allah ? Il répondit : “Celui qui vit avec ses vieux parents ou l’un d’eux et ne témoigne pas à leur égard d’un dévouement qui lui permette d’entrer au Paradis.” (rapporté par Mouslim)

QUELQUES FORMES DE DESOBEISSANCE AUX PARENTS

Ne pas les prendre en charge s’ils sont dans le besoin, si l’on sait que la prise en charge des parents et le dévouement envers eux surtout quand ils sont vieux, faibles et nécessiteux, sont d’abord l’objet d’une recommandation divine pour laquelle des comptes seront demandés ici-bas et dans l’au-delà. L’on rapporte qu’un homme vint dire au Prophète (PSL): ô messager d’Allah! J’ai de l’argent et une famille (des enfants), mais mon père voudrait accaparer tout mon argent. Le Prophète lui dit : “Toi et ton argent appartenez à ton père.” (Rapporté par Ibn Majah). Et parmi les plus grands péchés de désobéissance figure le fait être traduit en justice pour n’avoir pas bien entretenu ses parents.

1-Renoncer à les servir, et pire encore leur demander de s’occuper d’eux-mêmes, que ce soit pour les travaux ménagers (linge, cuisine…) ou autres.

2-Les faire pleurer et les chagriner par des actes, des paroles ou gestes. L’on rapporte qu’un homme est venu dire au Prophète (PSL): je te fais acte d’allégeance pour t’accompagner en exil, mais j’ai laissé mes parents en pleurs. Le Prophète lui dit: “Retourne chez eux et fais de sorte qu’ils rient comme tu les as fait pleurer.” (rapporté par Abou Daoud)

Ibn Omar dit : faire pleurer ses parents est une preuve de désobéissance et fait partie des plus grands péchés. C’est pourquoi l’on dit que celui qui attriste ses parents leur a désobéi.

3-Irriter ses parents, élever la voix sur eux et se sentir las d’eux ou leur adresser des paroles blessantes et humiliantes, surtout quand l’enfant est instruit et ses parents analphabètes.

4-Regarder les parents de travers et avoir un haineux. Jadis l’on disait : n’est dévoué envers ses parents celui qui les toise du regard.

5-Occuper la première place en leur présence, ne pas se tourner vers eux, s’asseoir avant eux, s’empresser de parler avant eux, car ceci est une preuve d’orgueil devant ses parents ; ce qui fâche ces derniers et cause leur revirement vis- à -vis de leur enfant, et mécontente le Seigneur.

6-Ne pas faire cas de leur avis, ne pas les consulter ou leur demander permission dans n’importe quelle affaire, que ce soit pour le mariage, pour un voyage ou même pour sortir de la maison.

7-Ne plus les écouter, leur couper la parole et durcir les disputes avec eux.

8-Avoir de la répulsion à se lever pour eux ou embrasser leur main, sachant que ceci est permis par égard aux hommes pieux et aux savants, à plus forte raison pour un père ou une mère. Nul doute que le droit et le respect qu’ils méritent demeurent plus grandioses.

9-Etre habité par la vanité au point d’avoir honte d’être apparenté à son père et de le présenter dans son milieu, surtout si l’enfant est riche et jouit d’une place respectable dans la société, alors que son père est pauvre. Ceci est sans doute une preuve de médiocrité et de manque de religion, car une noble âme est et reste toujours fière de son origine quel que soit le rang et le milieu social de ses parents.

10- Sortir ses parents de chez lui et les faire admettre dans une maison de retraite afin de ne plus les prendre en charge et de se débarrasser d’eux définitivement. Il faut dire que ce genre de comportement est le comble l’indécence, de la méchanceté et de l’ignominie.

11-Faire entrer dans leur milieu des choses rejetées comme des objets de jeux, de chants et débauches ou bien commettre des méfaits devant eux comme refuser de prier, s’adonner à l’alcool, fumer, regarder des films immoraux ou des photos indécentes ou emmener de mauvais compagnons dans la maison…

12-Les injurier ou les insulter directement ou indirectement. En effet, le Prophète (PSL) a dit : « Parmi les plus grands péchés figure le fait d’insulter ses parents. Ses compagnons dirent : Ô Messager d’Allah comment un homme peut-il insulter ses propres parents ? Le Prophète dit : il insulte le père d’un homme et ce dernier insulte son père, ou qu’il insulte la mère de quelqu’un et ce dernier insulte sa mère. » Dans une autre version : « Parmi les plus grands péchés figure le fait qu’un homme insulte ses propres parents » (hadith reconnu authentique par al- Boukhari et par Mouslim).

13-Les calomnier et salir leur réputation, sachant que cela est interdit vis à vis des gens en général à plus forte raison de ses propres parents.

Donner priorité à sa femme devant ses parents (préférer sa femme à ses parents) comme cela est très répandu aujourd’hui dans la société. Si, entre obéir à ses parents et faire une prière surérogatoire, l’islam donne priorité à l’obéissance aux parents, considérant que celui qui fait le contraire a commis un péché comme cela est mentionné dans le récit de Diarir (rapporté dans les livres authentiques de Boukhary et Mouslim) que dire alors de celui qui préfère obéir à sa femme qu’à ses parents ?

14-Souhaiter qu’ils disparaissent s’ils sont riches pour l’héritage, ou se débarrasser d’eux s’ils sont pauvres ou encore vouloir échapper à leur contrôle s’il s’agit de parents qui veillent à l’éducation de leurs enfants ; tout ceci est considéré comme parmi les pires formes de désobéissance aux parents.

LE CHATIMENT RESERVE A CELUI QUI DESOBEIT A SES PARENTS OU LES MALTRAITE

Allah ne le regardera pas le Jour du Jugement Dernier et ne lui accordera pas le Paradis. On rapporte d’Ibn Omar (qu’Allah l’agrée) que le Prophète a dit : « Voici trois personnes qui ne bénéficieront pas du regard d’Allah le Jour du Jugement Dernier : celui qui désobéit à ses parents ou les maltraite, la femme qui cherche à ressembler aux hommes et le proxénète. Et trois hommes n’entreront pas au Paradis : celui qui désobéit à ses parents ou les maltraite, l’alcoolique et celui qui se vante de ses bienfaits » (Rapporté par Ahmad et Al-Nassa-i).

Allah n’agréera aucun de ses actes cultuels. En effet, selon un hadith d’Aby Umamah (qu’Allah l’agrée) le Prophète (PSL) a dit : « Voici trois personnes dont Allah n’agrée aucun acte d’adoration : celui qui désobéit à ses parents ou les maltraite, celui qui se vante de ses bienfaits et celui qui ne croit pas au destin » (Rapporté par At-Tabarani).

Ibn Assir dit que le mot «sarf » signifie repentir, d’autres soutiennent qu’il signifie acte surérogatoire.

Le mot «adl » signifie rançon, d’autres disent qu’il signifie «acte d’adoration obligatoire ».

Allah maudit celui qui désobéit à ses parents.

On rapporte qu’Aly (qu’Allah l’agrée) a recueilli du Prophète ce hadith : « Allah maudit celui qui immole pour autre que Lui, puis se tourne vers un autre que son Seigneur ; Allah maudit celui qui désobéit à ses parents ; Allah maudit celui qui altère par ticherie les limites d’une quelconque parcelle de terre » (Rapporté par Hakim).

Allah n’aime pas celui qui désobéit à ses parents. On rapporte d’après Abdallah ibn Amr ibn Al-As (qu’Allah l’agrée) que le Prophète a dit : « Allah n’aime pas la désobéissance aux parents » (hadith rapporté par Ahmad).

Allah promet l’Enfer à celui qui désobéit. En effet, selon le hadih de Aby Houraira le Prophète a dit : « L’ange Gabriel est venu me dire : celui qui vit avec ses parents ou avec l’un d’eux mais ne s’est pas montré bienfaisant envers eux jusqu’à sa mort, entrera en Enfer et Allah l’éloignera de Sa clémence ! Dis : Amen ! J’ai dit : amen » (Rapporté par Ibn Hiban).

Que celui qui désobéit à ses parents commet un des plus grands péchés. Selon un hadith rapporté par Aby Bakrah, le Prophète a dit : « voulez-vous que je vous dise les plus grands péchés ? Nous dîmes oui, ô messager d’Allah. Il dit : «Associer quelque chose à Allah, désobéir aux parents, puis il s’assoit alors qu’il s’était accoudé et dit : « certes, ainsi que dire des propos mensongers et faire un faux témoignage ». Il ne cessa de le répéter jusqu’à ce que nous nous disions : Ah ! S’il s’était-tu ! (hadith reconnu authentique par al-Boukhari et par Mouslim).

Que celui qui désobéit à ses parents vive dans les plus mauvaises conditions, loin de la sympathie et du respect des gens.

Un homme pareil ne peut avoir la compassion d’un ami, ni d’un parent, et personne ne souhaiterait s’allier à lui par le mariage, de crainte de voir ses enfants devenir comme lui. Contrairement à un homme bienfaisant et dévoué à ses parents et qui est aimé de tous au point que tous ceux qui le connaissent et savent combien il est bienfaisant envers ses parents souhaitent s’apparenter à lui. Et quand il traverse des moments difficiles tout le monde a pitié de lui et prie pour lui.

Tel sera son cas dans ce bas monde qui n’est pas un lieu de rétribution. Que dire alors de sa récompense dans l’au-delà ?

Ô désobéissant… rappelle-toi

-Rappelle-toi le temps de la grossesse où tu étais dans le ventre de ta mère lui causant une des plus grandes maladies ;

-Rappelle-toi le moment où elle te mettait au monde éprouvant ce qu’elle éprouvait, entre la vie et la mort ;

-Rappelle-toi l’hémorragie qu’elle a subie après ta naissance ;

-Rappelle-toi que pendant ton allaitement, tu suçais son propre sang alors qu’elle était incapable d’exprimer toute l’ampleur de sa fierté de toi ;

-Rappelle-toi comment elle prenait soin de ton corps et de tes habits ;

-Rappelle-toi sa panique lorsque tu souffrais d’une maladie ou d’une peine ;

-Rappelle-toi comment elle te défendait quand quelqu’un s’en prenait à toi ;

-Rappelle-toi son désir ardent de te voir vivre même si on lui privait du goût de manger et de boire ; -Rappelle-toi comment elle veillait sur toi quand tu souffrais dans ton corps ;

-Rappelle-toi comment ton père se fatiguait jour et nuit pour acquérir de quoi te faire vivre ;

-Rappelle-toi comment il se préoccupait de ton enseignement et de ton orientation spirituelle dans la vie mondaine ;

-Rappelle-toi ses conseils pour toi et tout ce qu’il a supporté pour ton repos ;

-Rappelle-toi sa fierté et sa joie devant ta réussite ;

-Rappelle-toi comment il te protégeait par sa langue et sa force (ses bras) ;

-Rappelle-toi son inquiétude quand tu tardais à rentrer ; Rappelle-toi ton père qui se réjouit quand tu entres chez lui et t’accueille avec gaieté quand tu te diriges vers lui ;

-Rappelle-toi ton père sur qui tu t’accrochais quand il sortait, auprès de qui tu cherchais refuge et sur la poitrine de qui tu te couchais ;

-Rappelle-toi ton père qui te disait après avoir amèrement goûté ta désobéissance : « Je t’ai nourri quand tu es né comme je t’ai entretenu à ton adolescence, tu es abreuvé de ce que je récolte pour toi et tu bois ;

Si une maladie t’arrive la nuit, je continue de veiller avec frénésie,

Comme si je souffrais à ta place et mon œil oublie !

Mon âme craignant ta mort alors qu’elle est sûre Que la mort est inévitablement programmée !

A peine arrivé à l’âge et à l’objectif auquel j’espérais pour toi

Tu me récompenses par la rudesse et la cruauté Comme si tu étais le bienfaiteur condescendant !

Si seulement, malgré ton non respect de mon droit en tant que père,

Tu me traitais comme le fait un bon voisin Et me reconnaissais le droit du voisin et me gratifier sans avarice de tes biens qui, en fait, sont les miens ! » Certes honte et malheur à celui qui rend le bien par le mal, le bienfait par l’ingratitude et le désaveu, oubliant ainsi sa faiblesse et son enfance, émerveillé par sa jeunesse et sa noblesse, ébloui par sa culture et son savoir, devenant hautain et arrogant à cause de son rang et de sa considération.

Ô DESOBEISSANT…SOIS JUSTE

Deux personnes qui, durant une vingtaine d’années ou plus, te suivent d’un œil vigilant, préférant ta satiété à la leur, se dépouillant pour t’habiller, préférant être malheureux pour ton bonheur, et travaillant pour que tu te reposes. Ils te donnent à boire quand tu as soif, te soignent quand tu es malade, te font plaisir quand tu pleures. Ils se réjouissent quand tu ris, te suivent de leur regard quand tu te lèves et t’accompagnent de leurs prières quand tu t’assois.

Alors que penses-tu de ces deux créatures ? Quelle doit-être leur récompense ? Qu’est-ce qu’ils méritent de toi ?

PORTRAITS

DE DESOBEISSANCE

Voici quelques récits qui montrent les conséquences de la désobéissance ainsi que l’ignominie et la bassesse qu’elle implique :

On évoque qu’un désobéissant tirait son père par le pied pour le sortir de la maison. Alors cet homme eut un fils plus désobéissant que lui car, le tirant du pied jusqu’à la rue, il dit à son fils quand il atteignit la porte : ça suffit, car je ne tirais mon père quejusqu’ici. Le fils lui répondit : ceci est ta récompense quant à l’excès c’est une charité de ma part !

Cher frère, médite bien ce récit pour voir comment la vie est à la fois créance et acquittement, que la rétribution doit-être liée au caractère de l’acte et que l’on ne récolte que ce que l’on a semé. Alors traite tes parents comme tu souhaiterais être traité par tes enfants.

On évoque qu’un jeune homme était plongé dans le jeu et le divertissement au point de ne pas se reposer, alors que son père qui était vertueux et très pieux lui disait : ô mon fils fais attention aux défaillances et aux faux pas de la jeunesse, car Allah a des punitions et des sanctions qui ne sont pas loin des injustes. Malheureusement, quand le père insistait à le conseiller, il devenait plus désobéissant et injuste envers lui.

Un jour, comme à son habitude, le père persista dans ses conseils à l’endroit de son fils qui n’a trouvé mieux que de le battre. Alors ce dernier alla jusqu’à la sainte mosquée, s’accrocha à ses rideaux et commença à implorer son Seigneur en disant : « ô Celui à qui les pèlerins sont venus en franchissant l’étendue du désert de près ou de loin ! Je suis venu à toi, ô celui qui ne déçoit quiconque l’invoque en implorant pour ce qu’il désire. Voici «Mounazil » (mon fils) qui ne cesse de me maltraiter, alors venge-moi de lui, ô Miséricordieux, par Ta force, paralyse-lui son côté. Ô Sanctifié qui n’a pas été engendré et n’a pas engendré. » Alors à peine eut-il fini de prononcer ces propos que le côté droit de son fils fut paralysé.

L’on raconte qu’un homme déposa sa vieille mère dans une maison de retraite et l’abandonna des années durant sans même lui téléphoner, jusqu’à ce que son état de santé se dégrada. Elle demanda alors au responsable de la maison de lui appeler son fils pour le voir, le serrer et l’embrasser avant de mourir. Puis elle se mit à appeler son fils par son nom, les larmes aux yeux, avant même la venue de ce dernier. Le responsable téléphona au fils et l’informa que sa mère souhaitait le voir et l’embrasser avant de mourir. Malheureusement ce maudit fils désobéissant et ingrat refusa de venir sous prétexte qu’il était débordé par son travail et lui raccrocha au nez.

Lorsque la mère rendit l’âme, le responsable téléphona à nouveau au fils et l’informa du décès de sa mère, mais sa réponse fut la suivante : faites les formalités et enterrez-la !

Fidèles lecteurs

Regarde ce récit qui fend le cœur de désolation, qui ronge l’âme de consternation, qui blesse le cœur sec et qui chauffe l’œil dur et fait couler des larmes.

CONSEILS D’IBN AL-DJAWZI A TOUT DESOBEISSANT ET INGRAT ENVERS SES PARENTS

Il dit (qu’Allah lui accorde Sa miséricorde) : ô celui qui néglige le plus ferme des droits, désobéissant qui rejette le dévouement envers les parents, qui oublie ses devoirs, qui néglige les opportunités qui s’offrent à lui ! La bienfaisance envers les parents est une créance que tu prenais en rendant le pire (au lieu du pareil), tu prétends chercher le Paradis alors qu’il est sous les pieds de ta mère, qui t’a porté dans son ventre neuf mois comme si c’était neuf ans avant de subir l’accouchement, ce qui élimine la force vitale. Elle t’a allaité par son sein, a refusé de dormir à cause de toi ; t’a nettoyé les saletés par sa main ; préférant te nourrir avant sa propre personne ; fait de son sein un berceau pour toi et t’a offert bienfaisance et assistance.

Quand tu souffres d’une maladie ou te plains de quoique que ce soit, elle laisse voir sa peine et son chagrin extrêmes, son affliction et verse des larmes avant de dépenser son argent pour ton traitement. Mieux, si on lui demandait de choisir entre ta vie et sa mort, elle n’hésiterait pas à choisir ta vie sans sourciller.

D’autre part, que de fois l’as-tu maltraitée mais cela ne l’a pas empêchée de prier pour toi secrètement et ouvertement. Lorsqu’elle eut besoin de toi à la vieillesse, tu fis d’elle la plus banale des choses, étant assouvi alors qu’elle a faim, te désaltérant alors qu’elle se contente de sa soif ; pour toute bienfaisance tu donnes priorité à ta famille (femmes et enfants) avant elle ; oubliant ainsi tout ce qu’elle a fait pour toi. S’occuper de ta mère est difficile pour toi alors que c’est facile, tu l’as abandonnée alors qu’elle n’a d’autre soutien que toi considérant que sa vie est longue alors qu’elle est courte.

Sachant que ton Seigneur t’a interdit de te plaindre de ta mère en te blâmant d’avoir manqué et négligé ses droits. Tu seras ainsi puni ici-bas par la désobéissance de tes enfants et dans l’au-delà pour t’être éloigné du Seigneur des mondes qui t’appellera d’un un ton menaçant et plein de reproches : «Voilà, pour ce que tes deux mains ont préparé (ici-bas) ! Cependant, Allah n’est point injuste envers Ses serviteurs » (Coran, 22 : 10).

Si tu savais combien les droits de ta mère sont importants

Ce que tu vois beaucoup est peu auprès d’elle Combien de nuits a-t-elle souffert par ta lourdeur (grossesse) avec gémissement et plaintes de son ventre ?

Et à l’accouchement… si tu savais combien a-t-elle souffert pour toi

Combien a-t-elle eu d’angoisses pouvant emporter le cœur ?

Combien de fois t’a-t-elle nettoyé par sa main ?

Et de son sein tu as une boisson délicieuse Combien de fois lors de ton enfance a-t-elle préféré te donner à manger et rester affamée par tendresse et pitié ?

Par ignorance tu l’as délaissée quand elle a vieilli Pensant que c’est long de s’occuper d’elle alors que c’est le contraire

Malheur à l’homme raisonnable qui se laisse guider par la passion

Malheur à l’aveugle de cœur même s’il voit par ses yeux

Alors désire ses prières qui couvrent tous les domaines

Car tu es le besoin du Seigneur qu’elle implore.

Seigneur fait de nous des gens dévoués envers leurs parents, qu’ils soient morts ou vivants. Pardonne-nous, ainsi qu’à nos parents et tous les musulmans. Nous Te demandons de nous soutenir pour que nous soyons dévoués et bienfaisants envers nos parents.

Paix et salut sur notre Prophète Mouhammad, sur sa famille et ses compagnons.

Source: info-matin

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